Midi Olympique

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ÉPERNAY LE CLUB D’ÉPERNAY A ÉTÉ SANCTIONNÉ D’UN RETRAIT DE DIX POINTS PAR LA COMMISSION D’APPEL DE LA DNACG. SON PRÉSIDENT DÉCLARE VOULOIR DÉMISSIONN­ER.

- Par Guillaume CYPRIEN

Le club d’Épernay a été sanctionné par la commission d’appel de la DNACG d’un retrait de dix points au classement. Sa rétrograda­tion administra­tive prononcée en première instance a été annulée, mais la sanction des dix points est restée, « pour des comptes non conformes au 30 juin 2017 », a expliqué un cadre fédéral. D’un côté, la commission d’appel a estimé que dirigeants avaient apporté des garanties jugées suffisante­s pour les maintenir en Fédérale 2 la saison prochaine. De l’autre, elle estime aussi qu’ils ont produit des comptes insincères en fin de saison dernière pour ne pas être embêtés, ce qui a provoqué la sanction des dix points de retrait. Cette sanction n’a pas été sans conséquenc­e. Sans ces dix points, l’équipe première a été rétrogradé­e de la quatrième place à la cinquième. Elle ne participer­a pas au championna­t de France de Fédérale 2, au profit d’Orléans. Dimanche dernier, lors du dernier match à domicile, cette éliminatio­n sur tapis vert a créé une vive tension.

« JE DÉMISSIONN­E ! »

Au moment de la mi-temps de ce match disputé contre le Puc, une échauffour­ée a débuté autour du président Jean-Jacques Gros. « J’ai reçu un marron dans la gueule par un type du club qui m’accuse de mauvaise gestion », a raconté ce dernier, qui a porté plainte le lendemain contre son agresseur. Deux jours après cette agression, il a aussi pris la décision de se sortir de la direction du club. « Je démissionn­e, expliquait-il en début de semaine. Je commence à en avoir marre de tout ce cirque, et j’aimerais bien que les donneurs de leçons m’expliquent comment faire vivre un club de Fédérale 2 dans un désert de rugby… Alors d’un côté, on te sanctionne pour des broutilles. On se démène au quotidien, mais on t’enlève deux points parce que ton arbitre n’a pas exactement rempli son quota de matchs, et encore deux points parce qu’il te manque quatre jeunes en juniors. Mais franchemen­t, si ça pouvait permettre aux arbitres d’être bons le week-end, et aux jeunes rugbymen de pousser dans les champs, sanctionne­z-moi tant que vous le voudrez ! Et maintenant on te retire dix points tout en t’expliquant que tu as présenté des garanties suffisante­s pour rester dans la division. Quel est le résultat de tout ça ? Rien, si ce n’est de ne pas nous permettre de participer à des phases finales pour lesquelles nos joueurs se sont vaillammen­t battus. Et pour tout ça, je devrais recevoir un marron dans la gueule en plus ? Ça devient n’importe quoi ! Je démissionn­e ! » Jean-Jacques Gros dirigeait le club depuis huit ans. Il avait oeuvré les sept premières années avec le manager Pierre Aubeuf, parti à l’intersaiso­n au pôle de Dijon. Il lui avait choisi pour successeur Julien Vanswaelme­n, l’ancien entraîneur de Compiègne. Ce dernier s’est déclaré « écoeuré pour mon groupe. Je ne commentera­i pas les décisions administra­tives. Mais je dois communique­r sur l’état d’esprit de joueurs qui se sont battus toute l’année, et qui voulaient se payer une tranche de championna­t de France. On est au fond du sceau. »

 ?? Photo DR ?? À la suite de la sanction contre son équipe première, et d’une agression dont il a été victime, Jean-Jacques Gros, le président d’Épernay, déclare vouloir démissionn­er.
Photo DR À la suite de la sanction contre son équipe première, et d’une agression dont il a été victime, Jean-Jacques Gros, le président d’Épernay, déclare vouloir démissionn­er.

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