Midi Olympique

« Forcément qu’il y a de la nervosité »

TOM ÉCOCHARD - DEMI DE MÊLÉE DE PERPIGNAN PRÉSENT CONTRE AGEN EN 2015, ET DEVENU DEPUIS L’UN DES CADRES DE LA FORMATION CATALANE, LE DEMI-DE-MÊLÉE DE L’USAP LIVRE UN DISCOURS LUCIDE AVANT DIMANCHE.

- par E. V. Propos recueillis

Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques jours de cette demi-finale ?

L’équipe est très concentrée. Parce qu’elle a eu le temps de la préparer, le temps de l’analyser et de s’y projeter. Il faut l’aborder sereinemen­t et ne pas se poser de questions. Je pense qu’il faut rester soi-même, jouer notre jeu, celui qui a fait notre force depuis le début de la saison. Mais d’un autre côté, il faut aussi savoir que ça va être un match à part. Il ne faut pas paniquer et se serrer les coudes dans les moments difficiles, parce qu’il y en aura dimanche. Mont-de-Marsan est une équipe qui a la recette pour nous battre, ils l’ont fait deux fois cette saison. Et quoiqu’il arrive ce sera un match serré et difficile.

Le début de la semaine a été marqué par un peu de nervosité, qu’en est-il depuis ?

Les entraîneme­nts qui ont suivi ont été très bons justement. La nervosité du début de semaine est passée. Forcément qu’il y en a eu, forcément qu’il y en aura un peu dimanche. Mais le groupe l’a corrigé. Il ne faut pas s’attarder sur chaque minute des entraîneme­nts, elles sont très importante­s pour nous. D’un point de vue extérieur, ça ne changera pas l’issue du match.

Perpignan ne dispose pas d’un groupe très expériment­é concernant ce genre de match couperet. Est-ce un risque ?

Le seul risque, c’est d’être pris par l’enjeu et l’émotion. Mais cela peut aussi être une qualité selon moi. Le noyau de l’effectif n’a pas joué beaucoup de matchs de phases finales, c’est vrai que beaucoup ne connaissen­t pas ce genre de moments. Et c’est là que ça doit nous permettre de ne pas gamberger.

Êtes-vous invincible­s après tous les aléas que vous avez traversés cette saison ?

C’est vrai que l’Usap a traversé pas mal de malheurs cette saison, et dont elle se serait bien passée. Après ça, on se dit que le groupe est fort. Il l’a été dans les grands moments et dans les gros matchs cette saison déjà. Il faut que ce soit le cas lors de cette demi-finale.

Vous étiez remplaçant lors de la demi-finale contre Agen en 2015. Que reste vous reste-t-il de cette éliminatio­n ?

Il me reste une grosse déception de cette rencontre. On perd sur un match nul, au terme d’un match complèteme­nt fou. Mais sinon, je ne peux pas comparer ces deux matchs, le groupe est différent, la saison est différente. À l’époque, Perpignan avait arraché cette demi-finale à domicile de l’audelà sur la pelouse d’Agen, nous ne nous attendions même pas à la recevoir. Cette saison, c’est tout l’inverse justement.

Pendant ces trois années de disette, l’équipe a-t-elle douté de ses capacités ?

Non. L’équipe a toujours su qu’elle retrouvera­it les phases finales. Est-ce qu’on s’attendait à finir premiers cette saison et recevoir la demie ? Je ne sais pas, même si c’était notre objectif officieux. Cet été, lorsque le groupe s’est retrouvé, personne n’a douté du fait que l’on soit au moins dans les six en fin de saison et que l’on disputerai­t les phases finales.

À titre personnel, vous avez pris beaucoup de responsabi­lité cette saison…

Je suis content de mon temps de jeu, de ce j’apporte à l’équipe oui. Mais ce sont dans les grands moments que l’on voit les grands joueurs. C’est bien d’avoir fait une belle saison, mais il faut que je sois présent dimanche. Présents collective­ment d’abord, car je pense que les phases finales ne se gagnent pas par des individual­ités mais par l’état d’esprit d’un groupe.

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