« Premier déficit depuis sept ans »
LAURENT MARTI - PRÉSIDENT DE L’UNION BORDEAUX-BÈGLES EN MARGE DE SES ANNONCES OFFICIELLES, LE PRÉSIDENT BORDELAIS NOUS A GLISSÉ QUELQUES CONFIDENCES.
A priori, votre club pourrait terminer la saison actuelle avec un déficit assez important. On parle même d’une perte de l’ordre d’1,5 millions d’euros…
Oui, l’UBB sera déficitaire pour la première fois depuis la montée en Top 14, donc depuis sept ans. Mais le déficit est bien moindre que le chiffre que vous annoncez. Cette situation s’explique par la hausse de notre masse salariale. Les recettes classiques sont restées stables, je veux parler là des entrées au stade et des consommations sur place. La seule chose qui a baissé évidemment, ce sont les recettes liées au fait de ne pas faire la Coupe d’Europe comme l’an passé.
Ce déficit n’expliquerait-il pas certains départs en cours de saison, comme celui du talonneur Ole Avei par exemple ?
Mais pourquoi en vient-on toujours se focaliser sur nous ? Tous les clubs font ça au moins une fois par an. Ole Avei était un des bons salaires du club, mais il était non Jiff et il était en concurrence avec Adrien Pélissié, Florian Dufour et Maxime Lamothe, sachant que Jacques Brunel ne le faisait pas jouer. Son départ n’était donc pas si extraordinaire.
L’actionnariat de l’UBB a-t-il été modifié ces derniers temps ? La question se pose forcément en raison de l’engagement de Charles Gave au BOPB…
Non, Charles Gave est toujours actionnaire de l’UBB à hauteur de dix pour cent à ce jour.
Par ailleurs, le budget du club va-t-il, de son côté, augmenter la saison prochaine ?
Non, il ne devrait pas augmenter. En revanche, la masse salariale sera plus importante. C’est techniquement possible.
Autre sujet épineux : on parle d’un départ en fin de saison de votre entraîneur des avants, Jeremy Davidson. Qu’en est-il ?
C’est clair, net et précis : il n’est pas question de se séparer de lui. Je ne vais pas le congédier. Ce n’est pas ma volonté.
Vous n’avez jamais caché que les trois matchs programmés au Matmut Stadium de Bordeaux-Lac cette saison vous ont coûté cher en raison de la location de l’enceinte et des différents frais engendrés. Allez-vous les reconduire pour le prochain exercice ?
Non, il n’y en aura plus trois la saison prochaine. Pas zéro non plus. Mais vous en saurez bientôt plus.
Cette saison n’a pas été facile pour l’UBB. Qu’en retiendrez-vous, si vous deviez la résumer ?
Nous avons subi le départ de Jacques Brunel, j’ai dû ensuite choisir entre Rory Teague et Jeremy Davidson. Ce ne fut pas facile pour moi de trancher. Nous avons aussi connu beacoup de sélectionnés en équipe de France. Cinq durant le Tournoi par exemple, plus les moins de 20 ans. Il faut les compter car nous les utilisons. Ce ne fut pas facile si l’on se réfère à notre budget (24 millions N.D.L.R.). Les très gros budgets peuvent se permettre de supporter la ponction du XV de France, pour nous c’est problématique et je constate que des clubs mieux classés que nous, comme Pau, Toulouse ou Castres ont eu peu de sélectionnés.