L’AVENIR EST EN MARCHE
LA DÉCEPTION EST GRANDE DU CÔTÉ DE MONTAUBAN, MÊME SI ON NE MANQUE PAS DE RAPPELER QUE L’HISTOIRE D’AMOUR ENTRE LE CLUB ET LA PHASE FINALE NE FAIT QUE COMMENCER.
Samedi, 20 h 40. Une chape de plomb s’est abattue sur Sapiac. Grenoble a renversé tous les pronostics, a fait taire les statistiques et a éteint les espérances de tout un peuple. Un rêve est passé. Les supporters montalbanais, des larmes plein leurs bières, trouvent encore la force de reconnaître la supériorité de Grenoble, sur cette demi-finale. « Honnêtement, les meilleurs ont gagné ce soir, glisse Christian, supporter depuis 25 ans, les yeux dans le vide. On y a cru jusqu’au bout mais notre entame de match nous a plombés. La déception est grande, mais nous reviendrons ! »
Un avis partagé aussi par les joueurs : « On ne va pas dire que la défaite de ce samedi soir est méritée au vu de la saison dans sa globalité, mais elle appartient à une forme de logique sur le contenu du match, explique Pierrick Esclauze. D’entrée, ils ont bien tenu le ballon et développée une action qui leur offre le premier essai alors qu’on ne jouait pas depuis cinq minutes. Dès lors, c’est très difficile de revenir dans un tel match lorsque l’on doit courir après le score… »
La défaite en demi-finale, aussi cruelle soit-elle, ne doit pas faire oublier la saison exceptionnelle des Montalbanais qui ont livré à plus d’un titre une saison record. 92 points marqués durant la phase régulière, deuxième meilleure défense du championnat, meilleur réalisateur en la personne de Jérôme Bosviel, record de victoires à l’extérieur (8), les superlatifs s’empilent pour décrire la performance d’une équipe qui dispose d’un budget de milieu de tableau. JeanFrançois Reygasse, un des deux coprésidents de l’USM a le sentiment que son équipe est passée à côté de quelque chose de grand : « On est un peu dans l’expectative… On reste sur notre faim, un peu comme après un bon repas auquel il manquerait le dessert ou le café… Après une saison de rois, on a manqué le couronnement. »
ET MAINTENANT ?
Comment se conjugue l’avenir de cette équipe ? Jusqu’à présent complètement « focus » sur les échéances sportives, les dirigeants n’ont que très peu communiqué sur ce que sera l’effectif millésime 2018-2019, même si quelques informations commencent à filtrer (voir pages cris et chuchotements). Tout juste sait-on qu’Olivier Caisso ne sera pas conservé et que Chris Whitaker a annoncé qu’il quittait ses fonctions d’entraîneur des lignes arrières pour retourner dans son
Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany pays natal, l’Australie. On connaît aussi les trois premières que tout le monde en a besoin. On va dire « au revoir » aux recrues montalbanaises : les trois Aurillacois Utu partants. Oh, rien de bien fastueux, mais une petite grillade Maninoa, Merab Shakiradze et Alex Luatua. « Prolonger un entre nous, en toute simplicité, dans une fête à l’image du maximum de nos joueurs est notre première stratégie de recrutement club. On ne peut pas partir en vacances sur une défaite, c’est », a toujours prévenu Pierre-Philippe Lafond. impossible. » Le discours se veut rassurant et positif : « On Sportivement, le club est conscient que la marche vers le est toujours debout. C’est dans ce genre de défaite que le Top 14 est encore un peu trop haute. Il entend donc devenir club apprend. L’appétit vient en mangeant alors nous ferons une place forte du Pro D2 et veut se donner les moyens tout pour revenir à ce niveau de la compétition. » de retrouver la phase finale rapidement. « Jeff » Reygasse « Notre seconde peau, c’est le maillot, prévient le jovial reprend : « Maintenant, on va basculer très vite sur la saison président montalbanais. Dommage qu’il se soit déchiré au prochaine. On va prendre un peu de repos d’abord, parce plus mauvais des moments. »