LE GONE ET LA RÉFÉRENCE
DEVANT 1200 PERSONNES, LE TALENT DE BAPTISTE COUILLOUD ET LA CARRIÈRE DE FRÉDÉRIC MICHALAK ONT ÉTÉ HONORÉS AU STADE DE GERLAND, SYMBOLE D’UNE PASSATION DE TÉMOIN ENTRE DEUX GÉNÉRATIONS.
« L’avenir vous appartient », a lancé Jean-Michel Baylet, PDG du Groupe La Dépêche, à Baptiste Couilloud, au moment de lui remettre l’Oscar Midi Olympique. À 20 ans à peine et 3 sélections en équipe de France, « Titou », l’un des fleurons de la formation lyonnaise, au club depuis son plus jeune âge, a été honoré lundi 23 avril au cours d’une soirée animée avec brio par le duo formé par Romain Magellan et Jean Abeilhou. Devant plus d’un millier de personnes, réunies au stade de Gerland, le jeune demi de mêlée a reçu les louanges de tous les Lyonnais, d’Olivier Ginon, PDG de GL Events, actionnaire principal du Lou, à Yann Roubert, le président du club, en passant par Pierre Mignoni, l’entraîneur. « Baptiste a la tête sur les épaules, estime ce dernier. Il a encore besoin qu’on le protège. Ce sera bientôt un très grand joueur. » Parviendra-t-il à la même hauteur que son illustre coéquipier, Frédéric Michalak ? Le jeune demi de mêlée n’a pas été le seul à avoir été fêté. Dans le même temps, Frédéric Michalak a reçu un Oscar d’honneur, pour récompenser une carrière exemplaire et « le plus beau palmarès du rugby français », comme l’a présenté Jean Abeilhou. Déçu d’avoir vu la veille Blagnac battre Valence-d’Agen en Fédérale 1, Jean-Michel Baylet, était malgré tout très heureux de voir le rédacteur en chef de Midi Olympique, Emmanuel Massicard, remettre la récompense au futur retraité.
La soirée fut aussi l’occasion de voir le passage de témoin entre un joueur qui incarne l’avenir du rugby lyonnais et français et l’un des joueurs les plus marquants de sa génération et de l’histoire du rugby français : meilleur réalisateur du XV de France, sextuple champion d’Europe, vainqueur de la Currie Cup en 2008. Entre autres… ! Loin de vouloir égaler encore un palmarès remarquable, le Gone, en réponse à une question de son aîné, n’a pas caché que son rêve ultime était de soulever le Bouclier de Brennus avec son club formateur. Après une première standing-ovation de plusieurs minutes pour Frédéric Michalak, le public lyonnais en a réservé une à son chouchou, après un discours bien pensé, pendant lequel il a remercié tous les éducateurs du club, qui lui ont permis d’arriver à ce niveau, mais aussi son entraîneur, Pierre Mignoni, Frédéric Michalak évidemment, mais aussi les autres demis de mêlées côtoyés à Lyon depuis son arrivée dans le groupe professionnel : Jonathan Pélissié, Mathieu Lorée ou encore Nicolas Durand. Savoir écouter et reconnaître ce que l’on doit aux autres est aussi une des marques qui appartient aux plus grands…