« J’ai hâte d’en découdre »
KARL CHATEAU - Troisième ligne de Perpignan APRÈS LA DEMI-FINALE REMPORTÉE FACE À MONT-DE-MARSAN (28-8), KARL CHATEAU SAVOURE CE SUCCÈS ET SE PROJETTE DÉJÀ SUR LE MATCH DE LA SAISON, LA SEMAINE PROCHAINE À ERNEST-WALLON.
Vous êtes en finale. Quel soulagement…
Oui, maintenant plus que la dernière marche. On savait que ce match allait être très compliqué. Avec la défaite de Montauban hier, et certains coéquipiers qui ont vécu le même sort il y a quelques années, ça nous a forcément remis en tête des mauvais souvenirs. Mont-de-Marsan a attaqué le match parfaitement, nous étions prévenus avec Gerber qui est excellent au pied surtout à longue distance. On a été très vite menés mais on a réussi à revenir. On savait que ça allait se jouer sur la durée. Nous sommes heureux de cette victoire mais le plus dur reste à faire.
En début de match, vous avez commis des erreurs inhabituelles… Vous étiez nerveux ?
D’un point de vue personnel, j’avais hâte de jouer ce match. Mais les Montois sont bien entrés dans la partie en s’appuyant sur une très bonne défense. On ne s’est pas forcément posé de questions, il fallait être patients et multiplier les temps de jeu. Une des leçons à retenir de ce match et de notre saison, c’est la patience du groupe qui nous permet d’obtenir des victoires comme cellesci.
Vous n’avez pas changé votre philosophie en proposant constamment du jeu sur cette rencontre…
On avait la volonté de mettre du rythme car on savait que Mont-de-Marsan pouvait se mettre à la faute et être en difficulté. Malgré la pluie, on a voulu mettre de la vitesse et ne pas rester sur le même rythme. Nous sommes restés fidèles à notre jeu. On a gagné comme ça et si on veut continuer à gagner ça passera par là. Il faut varier entre l’occupation et le jeu de possession. On a voulu emballer la partie, sans non plus se mettre
à découvert. Il ne faut pas se mentir leur carton rouge nous a fait énormément de bien. Maintenant, nous ne sommes plus qu’à une marche du Top 14.
Malgré la grosse domination en première période, vous ne meniez
« que » 10-3 à la pause. Quels ont été les mots de Christian Lanta à la mitemps ?
De rester dans notre plan de jeu sans trop en faire car le risque avec cette équipe est de faire la passe de trop et de se faire contrer. Il nous a dit de ne pas hésiter à occuper. Rester patients et surtout bien défendre sur ces ballons perdus car au match aller, les Montois se sont nourris de ces ballons de récupération en plantant des essais avec un ou deux temps de jeu.
Un mot sur votre public. Une ambiance digne d’un seizième homme…
Pour l’avoir vécu, il y a 3 ans 4 ans c’était différent nous n’étions pas aussi attendus. Pour ce match, les supporters se sont préparés bien en amont, trois semaines avant en faisant des animations. Les places ont été rares pour le public. Tout le monde a rempli son rôle et on savait très bien que si nous faisions le travail, le public nous soutiendrait. Je suis très fier de porter ce maillot et d’avoir ce public.
Maintenant c’est Grenoble, on suppose que vous étiez devant votre télé samedi soir. Les Grenoblois vous ontils impressionnés ?
C’est une équipe que tout le monde a enterrée très vite. Je pense que les Grenoblois se sont nourris de ça. Ils font une deuxième partie de saison impressionnante, ils sont allés gagner à Montauban et vont venir à Ernest-Wallon avec le plein de confiance. Dimanche j’ai hâte d’en découdre mais il faudra être extrêmement vigilant pour s’imposer.