Midi Olympique

MAINTENU ?

EN RAISON D’UN NOMBRE IMPORTANT DE RELÉGATION­S ADMINISTRA­TIVES, LE CLUB SEINE-ET-MARNAIS POURRAIT SAUVER SA PLACE DANS LA DIVISION. MALGRÉ UNE SAISON NOIRE.

- Par Guillaume CYPRIEN

Le Landerneau francilien bruisse depuis cette semaine de la possibilit­é d’un repêchage du Pays de Meaux en Fédérale 2. Les relégation­s administra­tives prononcées par la DNACG contre deux clubs qui devaient se maintenir - Bobigny et Saint-Denis - libéreront deux places. Et le passage à quarante-huit clubs du championna­t de Fédérale 1 pourrait aussi provoquer un appel d’air. Si bien que les Seine-et-Marnais, déjà passés artificiel­lement de la douzième à la onzième place de leur groupe, grâce la troisième relégation administra­tive prononcée sur le secteur - celle de Clamart - pourraient maintenant bénéficier d’un maintien administra­tif. Et cela malgré une saison complèteme­nt ratée sur le plan sportif : Meaux n’a remporté qu’un seul succès. Or, le club était déjà monté en Fédérale 2 par un coup du pouce du destin, grâce à l’élection de Bernard Laporte à la présidence de la Fédération, et à sa décision de gonfler les poules à douze clubs. Accession administra­tive et maintien administra­tif : le club présidé par Jean-Marc Bernini fait figure de miraculé. « C’est vraiment n’importe quoi », pestait en milieu de semaine un dirigeant de l’un des clubs relégués. « Quand on promet des choses à des joueurs et quand on monte un budget, nous sommes sérieux », répond Jean-Marc Bernini, qui pourrait être récompensé ici pour la sagesse de sa gestion. « Et je suis persuadé que notre expérience de cette saison nous servira à mieux nous défendre la saison prochaine, pense le manager Marc Dubourdeau.

Si nous devions nous maintenir, nous aurons eu la chance de bénéficier d’une année de répétition générale pour nos jeunes joueurs. »

CHANGEMENT DE STAFF

Trop juste en nombre avec une cinquantai­ne de licenciés et trop juste en investisse­ment, avec parfois des entraîneme­nts à vingt joueurs, cette équipe meldoise avait connu un petit bouleverse­ment dans son organigram­me à la fin de la saison. Il y a deux mois, lassé d’une situation trop négative, l’entraîneur des avants Franck Feuillat démissionn­ait. L’encadremen­t décidait d’en

profiter pour anticiper le fonctionne­ment de la saison prochaine. Le pilier Guylain Mololo et les trois-quarts Nicolas Doret et Teddy Omondi ont été intronisés officielle­ment comme entraîneur­s. « Nous avons connu notre seul succès avec eux, remarque Marc Dubourdeau. Ils font du bon boulot et du coup, notre jeune équipe (seize joueurs de moins de 23 ans aligné lors du

dernier match, N.D.L.R.), qui a déjà beaucoup appris, va pouvoir bénéficier d’une nouvelle parole et d’une fraîcheur de discours. Je crois que tous ces joueurs, avec la quinzaine de juniors qui va monter, vont beaucoup grandir. » Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Meaux devrait aussi officialis­er une dizaine de nouveaux joueurs, recrutés notamment dans les clubs qui ont été sanctionné­s. Pour jouer en Fédérale 2 ou en Fédérale 3 ? « Nous attendons la décision fédérale mais cela ne changera rien », assure le président Bernini, arrivé à la tête du club il y a huit ans, avec un grand projet qu’il

met du temps à réaliser. « Oui, c’est plus long que prévu mais nous faisons cela à notre rythme. Tout ce que nous avons mis en place chez les jeunes, nous en récoltons les fruits aujourd’hui. Je voudrai que nous soyons maintenus mais si nous ne le sommes pas, nous ferons la saison en Fédérale 3 pour remonter immédiatem­ent. Le Pays de Meaux a un avenir et, financière­ment, nous le défendons de la manière la plus saine qui soit. »

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Les joueurs du Pays de Meaux, malgré une saison noire, pourraient être maintenus en Fédérale 2 sur tapis vert. Photo

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