DESTINS CROISÉS
LYON, CASTRES, LA ROCHELLE ET PAU JOUENT LEUR AVENIR DE CANDIDATS AUX PHASES FINALES, CE SAMEDI SOIR, SANS SE RENCONTRER. SI LES DEUX PREMIERS NOMMÉS SONT EN BONNE POSITION POUR SE QUALIFIER, GARE AU FAUX-PAS...
Tout a commencé voilà maintenant huit mois… La saga du Top 14 reprenait ses droits le 27 août dernier. Des semaines de travail pour en arriver là : jouer sa qualification pour les phases finales sur la dernière journée de phase régulière. De multiples changements de situation au cours de l’année ont fait que ce scénario est devenu possible. Qui aurait pu croire en une telle chute du tenant du titre clermontois ? La saison du club auvergnat a libéré une place dans le top 6 de notre championnat. Une place que convoitent aujourd’hui les ambitieux Lyonnais et Palois, absents des matchs couperets dans l’élite depuis bien longtemps !
LA CHUTE LIBRE DE LA ROCHELLE
Qui en janvier, au soir de la 16e journée quand les Rochelais étaient bien implantés sur le podium du championnat, pouvait penser que dix journées plus tard les Maritimes seraient à la lutte pour les barrages et non pour la qualification en demi-finale directe ? Aujourd’hui, les hommes de Patrick Collazo ne sont plus maîtres de leur destin comme le manager l’évoquait après une défaite lourde de conséquences à Marcel-Deflandre contre Castres, un concurrent direct.
UN CASTRES RENVERSANT
Le CO qui, à plusieurs reprises, a semblé laisser filer le bon wagon des qualifiables comme face à Toulouse où ils étaient menés de quinze points à la mi-temps avant de renverser le match. Une force de caractère qui permet aux Tarnais d’être plus que jamais en bonne position pour se qualifier et ce malgré des chiffres qui ne parlent pas vraiment en faveur des hommes de Christophe Urios : seule équipe parmi les six premières avec un goal-average négatif (-37), deuxième équipe qui concède le plus de pénalités (272), deuxième moins bon taux de réussite au pied (72,8 %)… Mais les Tarnais sont tenaces et pourraient bien disputer leurs huitièmes phases finales sur les dix dernières années !
LYON, LA SURPRISE DES ENTRAÎNEURS
Ce qui n’est pas le cas du Lou qu n’a qui n’a jamais connu les phases finales dans l’ère du rugby professionnel. Pourtant en début de saison, nombreux étaient les coachs de Top 14 en début de saison à voir les Lyonnais s’immiscer dans cette course aux phases finales. Selon le sondage des entraîneurs réalisés au mois d’août, six d’entre eux voyaient Pierre Mignoni et ses hommes dans les six ! Dans sa nouvelle enceinte du Matmut Stadium de Gerland, le Lou a su pallier l’absence sur blessure (déchirure du ligament croisé du genou droit) de l’un de leurs meilleurs joueurs : Carl Fearns. L’éclosion des talents comme Félix Lambey, ou Baptiste Couilloud associé à l’expérience de Frédéric Michalak ou Lionel Beauxis ont tout du pari gagnant puisqu’ils ne sont qu’à 80 minutes d’un moment historique pour le club.
L’EUROPE FATALE À PAU ?
Autant se le dire, il faudrait un miracle pour voir la Section rentrer dans les six. Un concours de circonstances dans lequel les coéquipiers de Conrad Smith doivent faire mieux que La Rochelle qui reçoit le Stade français, et compter sur une défaite de Lyon ou de Castres. Et ce alors que les Palois sont en pleine période de doute (quatre défaites consécutives, trois en Top 14 et une demi-finale de Challenge Cup à Cardiff) et amputés de deux de leurs meilleurs joueurs : Steffon Armitage et Colin Slade. Alors les Béarnais vont-ils tout perdre en seulement un mois ? Tout en sachant qu’ils peuvent toujours se qualifier pour la Champions Cup en fonction des résultats de Gloucester outre-manche…
Cette dernière journée, passionnante, va enfin livrer son verdict. Qui poursuivra l’aventure ? Qui restera à quai ? Réponse samedi soir…