Sans cohésion, rien de bon...
Quel est le point commun entre l’équipe ayant été s’imposer de main de maître à La Rochelle et celle ayant craqué de toutes parts à Toulon ? Aucun, à vrai dire. Le Castres olympique version 2017-2018 présente la particularité d’être imprévisible de par son niveau de jeu : d’un match à l’autre, tout peut s’effriter comme reprendre forme, le point fort d’un jour pouvant se révéler faiblesse le lendemain. Les statistiques reflètent à merveille cet état de fait.
Les Castrais sont moyens dans à peu près tous les secteurs : sixièmes du
Top 14 sur la réussite en mêlée
(90,1 %), neuvièmes en touches
(84,5 %), huitièmes au nombre d’essais inscrits (62), onzièmes à l’efficacité au plaquage (85,2 %)… Ces chiffres se répercutent sur leurs résultats, irréguliers. Il en résulte un enseignement majeur : lorsque Castres n’est pas pleinement mobilisé, il se retrouve inévitablement en danger. Face à Oyonnax, le risque existe. Christophe Urios y allait de son couplet, cette semaine, pour prévenir ses joueurs et les mobiliser :
« Oyonnax est en confiance, sur une bonne dynamique, presque euphorique. Ils claironnent partout qu’ils vont gagner chez nous pour se maintenir. On se prépare à un match de phases finales. » Le promu vient en tout cas dans le Tarn avec les dents longues et l’intention d’essouffler ses hôtes comme Pau y était parvenu, à force de relances du bout du terrain. Les
Castrais devront afficher une cohésion maximale pour ne pas ouvrir de portes et pour garder le fil des événements. Sous pression, ils ont pu avoir tendance à perdre leurs moyens et leur sérénité. À eux de mettre à profit toute l’expérience des deux dernières qualifications en phases finales pour y retourner une troisième fois de suite.