DE BONNES RAISONS D’Y CROIRE
LE LOU A SON DESTIN EN MAIN ET A BESOIN D’UNE VICTOIRE, OU D’UN MATCH NUL, POUR SE QUALIFIER POUR LES BARRAGES. À QUATRE-VINGT MINUTES D’UNE PERFORMANCE QUI RENTRERAIT DANS L’HISTOIRE DU CLUB, LES RAISONS DE VOIR LE LOU ATTEINDRE SON OBJECTIF NE MANQUE PA
Tout le monde connaît le principe du verre à moitié vide ou à moitié plein. Au moment de jouer un match décisif et qualificatif pour les barrages, le Lou a évidemment choisi la deuxième option. Il n’est pas temps d’avoir des regrets d’avoir laissé filer des victoires ou, a minima, des points de bonus défensifs, à sa portée pendant soixante-dix minutes (à Castres, Oyonnax ou encore Montpellier) ou de se flageller d’avoir connu des sorties de route à domicile (Toulouse, La Rochelle, Racing). « En début de saison, l’objectif était de se qualifier et nous sommes encore en course, tranche le capitaine Julien Puricelli. Nous n’avons pas le temps de nous apitoyer ou de regarder en arrière. On le fera tout seul à la maison quand la saison sera terminée. Nous recevons le leader pour un huitième de finale. Chacun doit se tenir prêt individuellement. » Le Lou a son destin en main et nous avons recensé plusieurs raisons de croire à la qualification du Lou.
LA PRESSION ? QUELLE PRESSION ?
Après des années à lutter pour monter dans l’élite ou s’y maintenir, le Lou ne va pas jouer pour ne pas perdre sa place au soleil mais la gagner. Après avoir souvent joué dans des équipes luttant pour le maintien, Julien Puricelli est bien placé pour sentir la différence : « Je ne me suis pas souvent retrouvé dans une telle situation et la pression n’est pas la même. Tu joues plus libéré. »
ÉCRIRE L’HISTOIRE
Le Lou n’a pas disputé les phases finales dans l’élite depuis un bail (lire le chiffre ci-contre). Les joueurs ont conscience qu’ils peuvent rentrer dans l’histoire du Lou. « C’est important, reconnaît le talonneur, Mickaël Ivaldi. Les effectifs évoluent tous les ans et c’est aussi important pour ce groupe de continuer l’aventure. » Et ce serait dommage de ne pas se donner une chance supplémentaire de jouer une barrage qualificatif pour des demi-finales programmées à Décines, dans l’antre de l’Olympique lyonnais.
L’ENVIE
Bien sûr, Montpellier est un leader indiscutable. Comme ce fut le cas à Oyonnax samedi dernier, face à une équipe qui jouait sa survie, le Lou aura l’avantage d’être l’équipe avec le plus d’envie. Et il en faudra pour arrêter le rouleau compresseur montpelliérain, déjà qualifié pour les demi-finales. « Dans un premier temps, la dimension physique est essentielle, juge Julien Puricelli. La clef est déjà de rivaliser physiquement avec une équipe très dense, qui arrive à être patiente, qui s’en remet à sa défense, avant de savoir accélérer. »
LA DER DE MICHALAK À DOMICILE
Quoi qu’il arrive, Frédéric Michalak disputera
ce samedi son dernier match à domicile, au stade de Gerland. Laisser un tel talent et un tel palmarès sortir par la petite porte d’une élimination sans gloire aux portes des phases finales après une défaite à domicile - sans prendre en compte d’hypothétiques défaites des adversaires directs du Lou - serait une sacré faute de goût. « Fred est un mec en or, une légende du rugby, rappelle Mickaël Ivaldi. Il sait comment aborder ces matchs. »