AU DÉFI DU « MÊME SENS »
LE PACK DE GRENOBLE PARVIENDRA-T-IL À RÉSISTER AU BRAS DE FER QUE CHERCHERA À LUI IMPOSER L’USAP ? LA CLÉ DU MATCH RÉSIDERA CERTAINEMENT ICI...
Ce n’est pas que l’on soit particulièrement adepte d’un rugby primaire, aussi bête que méchant. Reste que toutes les optiques s’observent et que, dans l’optique de cette finale de Pro D2, les clés de la partie semblent bien établies. Que ce soit en barrages contre Biarritz ou en demi-finale contre Montauban, les avants isérois ont, par instants, souffert dans la dimension physique. Pris par les Basques dans le défi individuel, le FCG s’est vu confronté à Sapiac à un défi plus collectif, orienté autour de la mêlée fermée et des ballons portés. Sauf que, dans tous les cas, les Grenoblois sont parvenus à trouver des solutions à leurs problèmes… Le hic ? C’est que, face à l’Usap, les Isérois risquent d’être confrontés aux deux problématiques en même temps, les Catalans comptant dans leurs rangs de nombreux porteurs de balle susceptibles de casser la ligne de défense, ainsi qu’une mêlée et des mauls performants. De quoi fournir à Dewald Senekal et son adjoint de circonstances Arnaud Héguy un sacré cassetête à résoudre ? Assurément... Car au-delà de la conquête directe, c’est à un drôle de défi défensif que les Alpins seront confrontés. Face à Mont-de-Marsan, les Catalans ont utilisé à outrance leurs avants dans le même sens, avec le demi de mêlée Tom Écochard dans le rôle de parfait chef d’orchestre, impeccable pour animer le jeu autour des bordures lorsque le jeu atteint les couloirs des cinq mètres. Un système simple mais parfaitement maîtrisé, auquel les Grenoblois ont cherché cette semaine à apporter des réponses. « Déjà lorsque j’y étais , l’Usap était une équipe qui aimait beaucoup jouer avec ses avants dans le même sens, se souvient David Mélé. Ils se servent de leurs trois-quarts comme Cocagi ou Mafi pour les mettre dans l’avancée et lorsqu’ils y parviennent, ils aiment insister au près, user l’adversaire. Contre Mont-de-Marsan, cela a peut-être été accentué par la tension et les conditions de jeu en début de match mais je ne pense pas qu’ils cherchent à nous prendre différemment dimanche. Il s’agira de répondre présent sur la ligne d’avantage, en nous montrant patients et disciplinés. » « Au-delà de l’organisation et des systèmes, la défense c’est d’abord une question d’état d’esprit, prolonge le deuxième ligne Hans Nkinsi. De ce point de vue, nous avons répondu présent contre Biarritz et à Montauban. Et face à l’Usap, il va s’agir de monter encore en gamme. » Au point de procéder à quelques ajustements, notamment au sujet de la protection d’une zone de l’ouvreur particulièrement visée par Montauban la semaine dernière ? « Non, franchement, on ne devrait pas changer grand-chose, pose l’entraîneur Stéphane Glas. Ce n’est pas avant une finale qu’il s’agit de révolutionner son jeu. » Simplement de jouer son meilleur rugby de la saison...