Midi Olympique

LE PLUS BEAU DES COMBATS

ALORS QU’ILS QUITTERONT LE CLUB À L’ISSUE DE LA SAISON, LES VÉTÉRANS NIGEL HUNT, ALASKA TAUFA ET SONA TAUMALOLO INCARNENT L’ÂME PROFONDE D’UNE ÉQUIPE QU’ILS SE SONT PROMS DE QUITTER DE LA MEILLEURE MANIÈRE POSSIBLE.

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Ce sont eux qui ont insufflé à l’équipe sa dynamique, eux derrière qui leurs partenaire­s se rangent, contre vents et marées. Eux qui ont insufflé son identité au FCG version 2017-2018, à l’image de ce haka « made in FCG » qui accompagne inlassable­ment chaque fin d’entraîneme­nt et chaque victoire. Eux ? Ce sont bien sûr ces drôles d’oiseaux des îles, ces « tontons flingueurs » que demeurent Alisona Taumalolo, Nigel Hunt, Alaska Taufa ou le capitaine Steven Setephano. Et il n’est évidemment pas un hasard si les trois premiers nommés ont plané sur la demi-finale de Sapiac. En effet, s’ils quitteront le FCG à l’issue de la saison, les trois hommes se sont juré de conclure leur aventure commune sur un titre. Que leurs coéquipier­s sont aujourd’hui déterminés à leur offrir… « Quand Alisona marque deux essais à Montauban, quand des mecs comme Stephen Setephano, Nigel Hunt ou Alaska Taufa collent un gros plaquage, toute l’équipe le ressent, confiait dans la semaine le deuxième ligne Hans Nkinsi. Ils entraînent tout le monde derrière eux. Alors, pour eux, on a vraiment envie de partager un titre. Une montée, c’est quelque chose de fabuleux. Mais un titre, c’est encore autre chose… » Un Graal, un sommet. Le plus beau des combats pour des vétérans en fin de course mais pas encore à bout de souffle. « Quand on termine sa carrière, on se souvient en premier lieu des titres qu’on a pu gagner, souriait le pilier Alisona Taumalolo. C’est le rêve de tout joueur : gagner des trophées. Je sais que ce sera dur de quitter ce club mais ce ne sera pas non plus la fin du monde. Ce serait juste très beau de partir sur une bonne note. » « C’est sûr que de contribuer à une deuxième montée pour ma dernière année au club, après cette drôle de saison, ce serait juste extraordin­aire, nous confiait voilà quelques jours le centre Nigel Hunt. D’abord, je ne devais pas être conservé dans l’effectif, puis il y a eu un changement de staff, et on m’a demandé d’effectuer une saison de plus. On ne savait pas trop où on allait mais tout le monde s’est bien senti au sein de l’équipe. Résultat, nous avons réalisé un excellent début de saison, qui nous a donné confiance et permis aujourd’hui de disputer cette finale. Et maintenant, tout est possible… »

HUNT : « J’AI TOUJOURS ESSAYÉ DE TOUT DONNER AU FCG »

Tout ? Précisémen­t, à l’image de ces hommes qui déjouent chaque semaine tous les pronostics, Taumalolo parvenant à faire fi d’une blessure à l’épaule pour mieux retourner sur le terrain à Montauban, pendant que Nigel Hunt disputait 80 minutes malgré une cheville des plus instables… « Quand je me suis blessé à Mont-de-Marsan, j’ai tout de suite pensé que ma saison était terminée, nous confiait Hunt. Et puis, j’ai récupéré beaucoup plus vite que prévu… C’est un vrai miracle que je puisse disputer ces phases finales ! » « À Montauban, chaque minute, chaque seconde, nous nous sommes donnés à fond et avons pris du plaisir à le faire, glissait Taumalolo. Le rugby et surtout les phases finales, c’est dans la tête. Il y a dans cette équipe des jeunes, des joueurs plus vieux, mais tout le monde se bat ensemble. C’est une famille, que j’ai envie de défendre. Mon épouse et moi, nous adorons ce club et cette ville. Nous nous sommes sentis à la maison ici, c’est pourquoi j’ai envie de donner le meilleur jusqu’au bout au FCG. » Une mission sacerdotal­e, presque sacrificie­lle, dans laquelle l’influence de Nigel Hunt n’est évidemment pas anodine, après huit saisons de fidélité au club. « J’ai toujours voulu donner au club un peu plus que ce que le nécessaire. En fait, j’ai toujours essayé de tout donner… J’espère que c’est une image que l’on gardera de moi dans ce club, bien sûr, même si ce n’est pas à moi d’en juger. » En ce qui nous concerne, pas vraiment non plus. Reste qu’un deuxième titre de champion de France de Pro D2 avec le FCG pourrait constituer le meilleur des juges de paix…

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 ?? Photos Icon Sport ?? Sona Taumalolo, Alaska Taufa et Nigel Hunt, les vieux soldats isérois prouvent qu’ils sont encore aptes à mener le FCG au combat.
Photos Icon Sport Sona Taumalolo, Alaska Taufa et Nigel Hunt, les vieux soldats isérois prouvent qu’ils sont encore aptes à mener le FCG au combat.
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