David contre Goliath ?
Orléans a obtenu son départ en phase finale au dernier moment par le déclassement de celle d’Epernay. Initialement, elle avait fini en cinquième position, à sept longueurs de la quatrième place. C’est un « petit » qualifié, qui n’a pas dominé son sujet lors de la phase régulière et qui devra se frotter à une formation homogène et impressionnante de régularité. Il y a un mois, les Rennais avaient mis fin à la superbe série de victoires de Drancy en se déplaçant en Ile-de-France sans trois joueurs majeurs de leur paquet d’avants. Assuré depuis longtemps de préserver sa première place de poule, le manager Yann Moison a régulièrement fait tourner ses troupes, gagnant partout avec des équipes recomposées pour épargner ses cadres. « Nous disposons d’un excellent état de fraîcheur », juge le préparateur physique Yoan Carnot. En défense, « nous avons atteint notre potentiel », juge Yann Moison. Et si le système offensif n’a pas délivré le même rendement, la capacité à récupérer le ballon, associée à la vitesse de la ligne de trois-quarts, rend cette équipe très patiente, maîtresse de ses nerfs et de son sujet. « On a quand même remarqué deux ou trois failles, s‘amuse Franck Cohen, le manager d’Orléans, qui fera ici son dernier tour de piste avec son entraîneur des avants Vincent Gachon. On va essayer de jouer là où ils peuvent avoir mal. Et si nous parvenons à les embêter un peu, sait-on jamais ce qui pourrait se passer… » À Rennes, seul le troisième ligne Luc Hobereau manquera. À Orléans, l’épaule de l’ailier Cyrille Billard est encore trop fragile pour lui permettre de disputer ce premier match.