Midi Olympique

La belle et la bête

- G.C.

L’incroyable capacité de production du paquet d’avants de Drancy engage ce seizième de finale sur le registre des opposition­s de styles. Orsay, cette équipe très complète, très homogène, et brillante, qui fut demi-finaliste du dernier championna­t, devra impérative­ment résoudre la problémati­que centrale des ballons portés drancéens. Cet art du maul constitué après touche, a permis aux joueurs de Seine-Saint-Denis d’aligner une série de dix matchs sans défaite étalée sur quatre mois lors de la phase retour.Tous leurs adversaire­s, excepté les leaders de Rennes, y ont succombé. L’entraîneur Olivier Ackerman a réussi à construire avec ses avants une structure de jeu extrêmemen­t efficace. Si bien que pour Orsay, pour contrer cette forme offensive axiale, le mieux sera d’éviter qu’elle puisse se constituer. Le secteur de la touche pourrait devenir l’élément clef de cette opposition. « Si on les perturbe dans l’alignement, si on les prive de ballons propres, on limitera forcément leurs occasions de créer des mauls », acquiesce l’entraîneur d’Orsay, Yvan Dury. Dans ce domaine, les Orcéens ont développé une petite science. Leur défaite de la saison dernière en demi-finale, il l’avait concédée essentiell­ement sur une faiblesse de leur alignement. Depuis le départ de la saison, le manager David Riquel est revenu proche du terrain pour combler cette lacune et créer un système performant. Devant, leur effectif sera au complet. Derrière, ils devront composer sans le demi de mêlée Clément Anon (en convalesce­nce prolongée après un coup reçu sur les dents) et l’ailier Yann Genestier (genou). À Drancy, tout le monde sera présent.

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