Ne pas brûler les étapes

De l’ambition, mais aucune pression à court terme. Voilà comment JeanPierre Lalloz prend la température du côté de Beauvais où l’on prépare sereinement le premier acte face au dauphin de la poule 2 : « Autant nous avions fait de la qualification un réel objectif, autant il n’est pas question de brûler les étapes en se projetant sur une éventuelle montée à l’étage supérieur » explique le colistier d’Esteban Devich. « C’est vrai, notre adversaire effectue un bon parcours » reconnaît d’emblée Régis Parot. Reste que l’associé nuiton d’Eddy Joliveau et de Bruno Clavelier se veut d’abord et avant tout « satisfait de disputer la phase finale ». Certes, l’appétit vient en mangeant. Certes, la perspective de retrouver le puissantissime voisin beaunois sur la marche promotionnelle constituerait à elle-seule un support de motivation pour le moins consistant mais les Bourguignons, modestes, entendent bien reprendre à leur compte le bon vieil adage « chaque chose en son temps ». Il est vrai que les Picards, avec pas moins de 99 essais recensés à leur compteur, sont en mesure de leur donner du fil à retordre. Et qu’un seizième de finale équivaut à une étape d’envergure dans la construction collective d’une équipe en devenir : « Nos jeunes vont progresser, c’est certain » conclut JeanPierre Lalloz. Côté nuiton, Desbois et Genieux manquent à l’appel mais Morné Loxton, le Sud-Africain passé par Chalon-sur-Saône, possède, au même titre que Téléfoni, l’expérience nécessaire. Chez les recevants et contrairement à une idée reçue, Filip Lazar, le bombardier roumain, n’a pas forcément le statut d’un titulaire inamovible.