Le défi du petit poucet
C’est bien simple, en saison régulière, personne n’a réussi à faire mettre un genou à terre aux Niçois. Depuis septembre, Nice avance à marche forcée sûre de sa force. Ses ambitions d’accession en bandoulière. Seul Bédarrides a réussi à lui faire partager la mise et d’aucuns voient même en ces Nissards le futur champion de France. « Jusque-là, la saison est presque parfaite, on est en progrès dans la maîtrise de notre jeu, on a atteint notre objectif comptable, mais il n’est pas question de s’enflammer, temporise leur technicien David Bolgashvili. Il reste quatre matchs à gagner. » Saint-Priest est donc plus que jamais petit poucet dans ce rendez-vous. Sans la relégation en Fédérale 3 d’Annecy, le club sang et or n’aurait peut-être pas réussi à composter son ticket pour les play-off. Bref, rattrapé par les bretelles du short, son histoire est belle, mais la marche semble haute pour des banlieusards lyonnais qui restent sur sept revers de rang et montrent depuis la mi-février une certaine fébrilité. En voyage comme à la maison où, après avoir, jusque-là, plutôt bien tenu la baraque, les Sanpriods sortent de trois revers. « C’est vrai, on a connu de la casse et un gros trou d’air » regrette leur président, Alain Tauleigne. Malgré cela, peuvent-ils réussir à signer sur leurs terres un authentique exploit et entretenir un semblant de suspense ? « Non, on ne va pas se mentir, il faut être lucide, assure le boss lyonnais. On ne se fait pas d’illusion. Entre Nice et SaintPriest, il y a trois marches d’écart. » « On va jouer avec notre coeur et chercher à faire bonne figure » boucle malgré tout son entraîneur Christophe Tosoni. Sacré challenge.