Des maraîchers habitués
ÀCoubertin, les maraîchers sont invaincus. Ou presque. Il n’y a finalement que Nice intraitable en saison régulière, à être venu ramasser la mise dans le nord des Bouches-du-Rhône. Plus globalement, Châteaurenard est un habitué de ces play-off. Sur ses cinq dernières saisons, il a connu par quatre fois les play-offs et les huitièmes de finale. Cela ne l’empêche pas de rester prudent. « Vinay, c’est l’inconnu, brosse son manager Daniel Saubier. Il y a l’obligation de se mettre à l’abri, c’est-à-dire de prendre le bonus offensif, c’est l’objectif, mais ce sera compliqué. »
À l’expérience de Châteaurenard, Vinay va opposer « une jeunesse ambitieuse et talentueuse » à laquelle se sont greffées « quelques pièces rapportées d’expérience » dixit son technicien Jean-François Coux. Une façon de glisser que fort de ses valeurs de clochers, Vinay espère bien réussir un match suffisamment solide pour entretenir un minimum de suspense. Qu’il n‘a pas l’intention de se faire punir comme en saison régulière, que ce soit à Rumilly, Saint-Priest ou Annecy. « On peut passer à côté d’un match, reconnaît l’ancien international berjallien, mais quand il le faut, on sait aussi serrer les dents. » Après tout, les guêpes de Vinay restent sur trois succès en quatre matchs au moment de plonger dans ces play-off. Sous les crânes, cela n’a rien d’un détail, même si, à Vinay, cela est également loin de faire tourner les têtes. « On est le petit poucet et certainement pas le favori, boucle Jeff Coux. On était promu, on a obtenu notre maintien et atteint notre objectif. Maintenant, ce n’est que du bonus, la cerise sur le gâteau. »