LILLE ET MONTPELLIER ONT LE VENT EN POUPE
VAINQUEURS À TOULOUSE, LES LILLOISES SONT MAÎTRESSES DE LEUR DESTIN. AVEC UN SCORE DE PARITÉ À BLAGNAC, MONTPELLIER PART AUSSI AVEC UN LÉGER AVANTAGE. MAIS LE PLUS DUR RESTE À FAIRE.
Qui seront les prétendants au titre 2018 ? À l’issue de cette première manche du dernier carré, il semble que, pour la quatrième année consécutive, Montpellier et LilleVilleneuve-d’Ascq soient présents au rendez-vous. En effet, samedi et dimanche derniers, Héraultaises et Nordistes ont fait un excellent placement en décrochant un score de parité à Blagnac (22-22) et en ramenant la victoire (6-3) du stade Ernest-Wallon pour les Lilloises. À mi-parcours, Montpellier et Lille sont maîtres de leur destin. « Nous n’avons fait que la moitié du chemin, soutiennent de façon collégiale dirigeants montpelliérains et Lillois. Notre tort serait de sous-estimer l’adversaire. Le fait de jouer ce match retour à domicile est certes un avantage mais le plus dur reste tout de même à faire. »
Le mieux loti dans l’affaire, c’est le finaliste de la saison écoulée. À la faveur de deux pénalités de l’ouvreuse Alexandra Perthus, Lille Métropole peut préparer cette seconde manche avec une certaine sérénité. Un match retour qui n’effraie pas pour autant la flanker stadiste et capitaine de l’équipe de France, Gaelle Hermet : « Il y a une seconde manche. C’est-à-dire que nous avons une chance supplémentaire. Nous avons perdu la première dans des conditions climatiques très difficiles. Ce temps hivernal ne nous a pas permis de mettre en place le jeu que nous avons pour habitude de pratiquer. Dimanche, nous savons que le temps sera idéal pour jouer au rugby, cela nous rassure. Nous devons annuler trois points de déficit, ce qui n’est pas insurmontable. En rugby, rien n’est impossible si on a la volonté. C’est aussi la seconde fois consécutive que nous ne déplaçons à Lille pour disputer une demi-finale. L’an dernier, nous perdons dans les dernières minutes (24-17) et ce après avoir longuement mené. Cette expérience nous a fait grandir. Dimanche, je reste persuadée que la finale reviendra à l’équipe la plus disciplinée. »
BLAGNAC SANS PRESSION ET SANS MAYANS
Blagnac-Saint-Orens n’est pas dans le même cas de figure que son rival toulousain. Dimanche, à l’Altrad Stadium, les deux équipes partiront à égalité même si les Montpelliéraines auront l’avantage d’évoluer dans leur antre. Lors de la précédente rencontre, en phase de poule, les HautGaronnaises s’étaient inclinées 41 à 10, ce qui offre le statut de favori au MRC.Toujours est-il que les Blagnacaises effectueront ce déplacement sans pression, clame le coprésident, Richard Caravaca : « Les compteurs sont remis à zéro. C’est une nouvelle rencontre qui commence. La fin de match de samedi dernier est faite pour nous rassurer. Les filles étaient menées 22 à 10 à l’heure de jeu et elles ont trouvé les ressources pour aller chercher l’égalisation. On effectue ce déplacement avec la ferme l’envie de valider notre billet pour la finale. De plus, l’an dernier, rappelons que nous l’avions emporté à Montpellier (13-17). Nous perdons notre place en finale sur une transformation manquée. Dimanche, tout est possible. »
Malheureusement pour les HautGaronnaises, elles seront privées de Marjorie Mayans, mise à la disposition de l’équipe
de France à VII. Ses coéquipières se sont promises de lui offrir cette finale du Top 8 qui fait défaut à son palmarès. Les Blagnacaises ont aussi un autre atout : les interventions de Benoit Lecouls au sein de la mêlée. Dans ce domaine, elles ont pris une autre dimension.
La logique sportive plaide pour une finale Montpellier - Lille. Seulement, BlagnacSaint-Orens et le Stade toulousain ont bien l’intention d’être les poils à gratter.
MONTPELLIER - BLAGNAC
(à Montpellier (Altrad Stadium), 12 h 30 ; arbitre : M. Leblanc, AP) ;
LILLE-VILLENEUVE-D’ASCQ - TOULOUSE
(à Villeneuve-d’Ascq (Stadium Lille Métropole honneur), 12 h 30.