LA PASSE DE TROIS
LE CLUB DES HAUTS-DE-SEINE EST LE SEUL DE L’HEXAGONE A AVOIR QUALIFIÉ SES TROIS ÉQUIPES DE JEUNES. UN SYMBOLE DE SA DOMINATION.
Dans dix jours, le Racing Club de France, l’association mère du Racing 92, sera la seule de France à présenter ses trois équipes de jeunes en phase finale. Les Crabos (contre Toulon), les Gaudermen (contre Colomiers) et les Alamercery (contre Pau) participeront aux quarts de finales. Ni Toulouse, ni Montferrand, ni aucune autre structure réputée pour sa formation, n’en fera autant. La Fédération ayant durci les règles d’accès aux phases finales dans ces trois catégories - seuls les deux premiers de chaque poule sont qualifiés les places sont devenues très chères.
LE VAISSEAU AMIRAL
Cette saison, en Ile-de-France, ni Massy ni le Stade français ne seront du voyage dans aucun de ces trois championnats. Et si le Stade français n’a pas brillé depuis longtemps avec ses jeunes représentants, l’absence totale des Massicois dès les premiers tours des championnats de France est un fait rarissime. Cette incongruité relève encore un peu plus haut la performance des Racingmen, auxquels il faut ajouter dans l’escarcelle de leurs excellents résultats, les deux tournois de Grenoble et La Rochelle remportés par les minimes, dans le cadre de leur campagne du Super Challenge de France Midi Olympique. À tous les étages, les Ciel et Blanc en imposent.
En l’espace de seulement dix années, la formation du Racing est donc revenue sur le devant de la scène. Les subsides de Jacky Lorenzetti aidant, ce club qui avait baissé dans la hiérarchie des clubs formateurs, est revenu sur le devant de la scène en s’appuyant sur une grosse organisation. Les deux écoles de rugby du Plessis-Robinson et de Colombes (350 licenciés), celle « amie » très proche du RacingNanterre, la bagatelle des quarante éducateurs diplômés, assortis de préparateurs physique, et l’énergie déployée dans le recrutement, ont créé un vaisseau amiral qui produit des résultats.
Les apparitions cette année en équipe première du demi de mêlée Antoine Gibert, du troisième ligne Esteban Abadie et celle très convaincante du troisième ligne Boris Palu, ont donné à l’équipe professionnelle des renforts directement venus de la formation interne. « Nous allons encore augmenter la voilure en rentrant dans les vingt et une écoles de Colombes, ce que nous n’avons pas encore fait, commente Alain Gazon, le responsables des deux écoles de rugby. C’est un travail de tous les instants mais si nous parvenons chaque année à nous qualifier et à fournir deux ou trois équipiers premiers, nous aurons fait le job. »