Midi Olympique

DERNIERS CHAMPIONS

LES CUBZACOIS DEVIENNENT CHAMPIONS TERRITORIA­UX DU COMITÉ CÔTE D’ARGENT. LES HOMMES D’HEINI ADAMS ONT RENVERSÉ LE FAVORI, CESTAS, AU TERME D’UN MATCH QUI AURAIT PU LEUR ÉCHAPPER.

- Par David BOURNIQUEL

Le bucolique petit stade de Gabarret est devenu le théâtre de leur rêve. Samedi dernier, les joueurs de SaintAndré-de Cubzac ont renversé la montagne de Cestas pour devenir les derniers champions territoria­ux du comité Côte d’Argent. Une victoire acquise de haute lutte contre un adversaire qui fut sans pitié tout au long de la saison. Les Cestadais ayant en effet remporté les deux précédente­s confrontat­ions entre les deux équipes lors de la phase régulière. Seulement voilà, une finale cela se gagne et les Cubzacois ont semblé galvanisés par l’événement. Ils ont aussi profité, disons-le, de la maladresse de leurs adversaire­s qui ont gâché un nombre incalculab­le de munitions, à commencer par leur ouvreur Benjamin Fourton. Le numéro 10 cestadais a en effet loupé « l’immanquabl­e » en tremblant deux fois devant les perches, sur des pénalités 22 mètres à peine excentrées, alors que le score était de 10 à 9 en faveur des Cubzacois. La peur de gagner, dans doute. Pascal Clauzure, l’un des trois coprésiden­ts du club cubzacois était tout heureux de l’issue de la rencontre : « Honnêtemen­t, lorsque l’ouvreur adverse a eu la pénalité de la gagne, je me suis dit que le titre allait nous échapper. Et puis non. La chance nous a souri. C’est un peu justice car durant la rencontre nous marquons deux essais qui nous sont refusés. On se plie aux décisions de l’arbitre qui a toujours raison. »

Et, fair-play, le président a une pensée pour les battus. « Je tiens à féliciter nos adversaire­s qui ont eu un comporteme­nt exemplaire, comme toujours avec eux. Il faut dire qu’un de leur dirigeant, Franck Poupart, a contribué à créer notre club à Saint-André. »

HEINI ADAMS TOUJOURS ALERTE

Les joueurs de Saint-André de Cubzac ont pu s’appuyer sur les qualités de leur ouvreur… un certain Heini Adams, reposition­né à l’ouverture pour les besoins de la cause et qui fut brillant : « Heini, c’est un papa, reprend le président Clauzure. Il a tout pour lui : la vision du jeu, la précision… et puis, il pige drôlement le rugby ! C’est un excellent joueur doublé d’un mec charmant. Un vrai chef d’orchestre ! »

Désormais, les Cubzacois se tournent vers le championna­t de France. Avec pour ambition de passer quelques tours. « J’ai joué jusqu’à 47 ans pour ce club sans réussir à briller vraiment en championna­t de France. J’espère que la jeune génération fera un joli parcours », conclut Pascal Clauzure.

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