Midi Olympique

« Il nous reste une petite chance »

LE BITERROIS D’ORIGINE VA CLÔTURER AVEC LA RÉCEPTION DU RCT UNE SAISON PLEINE. IL NOUS EN DRESSE LE BILAN N’ENTEND PAS RENDRE LES ARMES TANT QU’IL RESTE UNE PETITE CHANCE DE JOUER LA COUPE D’EUROPE.

- Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr

Avant la réception de Toulon, peut-on parler de saison réussie pour la Section paloise ?

Il y a trois saisons, quand nous avons débarqué en Top 14, si on nous avait dit que nous serions déjà maintenus et éliminés en demi-finale de Challenge européen, je crois que tout le club, mais aussi les supporters, nous aurions tous signé. Si on regarde aussi notre bilan d’un point de vue purement comptable, on peut l’envisager aussi mais, honnêtemen­t, après les dernières semaines et surtout les derniers résultats, c’est dur de le penser. On est passé tout près de cette finale européenne et quand on voit que depuis deux ou trois journées, on fait du surplace en Top 14, nous ne pouvons pas nous contenter de cela.

Comment expliquer ce coup de moins bien, depuis un mois ?

Je peux vous assurer que l’on met la même applicatio­n aux entraîneme­nts. Si on regarde en arrière, il n’y a vraiment que le match d’Agen où l’on passe au travers. Inconsciem­ment, nous avons peut-être pris le SUA de haut. Après, face à Bordeaux, on tombe sur un superbe Baptiste Serin. Il nous bat à lui tout seul. Contre Cardiff, nous sommes tout proche, on rate deux coups de pied et eux aucun et c’est ce qui fait la différence. On dit souvent qu’à haut niveau, un match bascule sur des détails, on a payé pour le voir. Une baisse physique ? Je ne suis pas d’accord, on arrive à une période où tous les matchs sont couperets. Et croyez-moi, c’est excitant à préparer et à jouer. Quand tu rentres sur la pelouse, tu as oublié la fatigue.

Est-ce que l’ambiance a été plombée par ces quatre défaites de suite, mais aussi les blessures de Colin Slade et Steffon Armitage ?

Au niveau de la cohésion, honnêtemen­t non. Pourtant, nous n’étions pas habitués à vivre une telle spirale négative. Mais le groupe est sain, il y a eu des explicatio­ns franches mais nous sommes restés soudés. Après, clairement le groupe a encore du mal à digérer la défaite face à Cardiff.

Qu’espérez-vous à 80 minutes de la clôture du Top 14 ?

Nous n’avons plus notre destin en mains, mais il nous reste une chance infime de jouer les phases finales et d’être européen l’année prochaine. On ne doit pas la galvauder. On se doit de la jouer à fond, de ne pas calculer.

Sauf que c’est Toulon qui s’annonce au Hameau ?

Tant mieux, j’ai envie de dire. Tout d’abord, parce que c’est une formation que nous n’avons jamais battue depuis le retour de la Section en Top 14. C’est un beau challenge pour notre der de l’année à domicile. Nous savons qu’il nous faudra gagner et peutêtre même plus pour continuer de rêver. On se doit de réussir notre sortie pour des garçons comme Julien Pierre ou Conrad Smith. Pour nos supporters et, pour nous aussi. On fera les comptes après ce match.

Avez-vous eu l’impression de progresser cette année ?

Indéniable­ment. Je suis arrivé ici sur la pointe des pieds, comme un joueur de Pro D2. J’ai d’abord été la doublure de Damien Traille. Une belle expérience, car Damien a vraiment joué le jeu avec moi. Il m’a fait progresser dans mon jeu. L’an passé, j’ai commencé à enchaîner les matchs et cette année plus encore. Je crois que notre fonctionne­ment à l’anglo-saxonne me convient bien. J’avais besoin d’être plus rigoureux dans mon approche du rugby. Je vois que le travail paie. Après, oui on progresse. Le club d’abord, dans ses structures avec cette enceinte rénovée ou le centre d’entraîneme­nt. Collective­ment aussi, tu sens plus de sérénité. On ne s’affole plus. Nous ne sommes plus les petits nouveaux du Top 14 qui jouent leur survie chaque week-end. Maintenant la prochaine marche, c’est l’Europe.

Pourquoi ?

C’est le plus haut niveau du rugby des clubs. Je n’ai pas l’habitude de regarder le rugby à la télévision, mais j’avoue que plusieurs dimanches je me suis laissé tenter par le match de Champions Cup. Que ce soit ceux de Toulon ou du Racing. C’est du très haut niveau, cela joue plus vite. Clairement cela fait envie.

 ?? Photo Icon Sport ?? Charly Malié regrette les dernières sorties de la Section paloise qui fait du surplace depuis trois journées. Pour autant, l’arrière croit toujours en une qualificat­ion.
Photo Icon Sport Charly Malié regrette les dernières sorties de la Section paloise qui fait du surplace depuis trois journées. Pour autant, l’arrière croit toujours en une qualificat­ion.

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