Midi Olympique

LA FIÈVRE DU SAMEDI SOIR

ENJEUX SAMEDI SOIR, À 21 HEURES, SERA DONNÉ LE COUP D’ENVOI DE LA 26e JOURNÉE DU TOP 14. C’EST UN RENDEZ-VOUS CAPITAL, QUI DÉCIDERA DU SORT DE TRÈS NOMBREUX CLUBS POUR LA QUALIFICAT­ION MAIS AUSSI LE MAINTIEN. CASTRES, LA ROCHELLE, PAU, LYON, PARIS OU OYON

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

La LNR a eu bien raison de programmer tous les matchs de la dernière journée à la même heure. C’est le seul moment où la télévision ne nous impose pas sa grosse patte pour saucissonn­er notre plaisir. Pour les plus anciens, ça rappelle le temps où tout le monde (sauf exception) se comptait quinze le dimanche à quinze heures. Ceux qui aiment rester sur leur canapé retrouvero­nt la fameuse petite musique de Canal + qui réclame la prise d’antenne à chaque péripétie.

Cette unité de temps imposée pour les derniers chapitres est la lointaine héritière du sinistre match de football Allemagne-Autriche de 1982 qui vit les deux adversaire­s s’entendre tacitement sur un score qui arrangeait tout le monde (1-0) aux dépens de l’Algérie qui avait joué plus tôt. L’an passé, nous avions vibré avec une situation assez proche. La Rochelle était assuré de la première place et Grenoble et Bayonne étaient déjà relégués. Pour les accessits en revanche, c’était une jolie foire d’empoigne.

L’INCONNU DU BARRAGE

Évidemment, en 2018, on aurait voulu encore plus de suspense, pour le maintien par exemple. Mais tout s’est joué la semaine dernière. Les Brivistes sont sûrs de leur sort. Résignés, ils recevront donc l’UBB dans la seule rencontre absolument sans enjeu de la journée. Oyonnax, barragiste heureux, peut même espérer terminer douzième en cas de victoire à Castres si comme la logique le voudrait, le Stade Français s’incline à La Rochelle. À noter que l’introducti­on du barrage Top 14-D2 nous donne un supplément d’incertitud­e. Est-ce une bonne nouvelle pour les clubs d’élite ? Beaucoup le croient au nom du fossé « sportif » censé séparer les deux étages. On verra bien à l’usage quand le pensionnai­re de l’élite prendra son baluchon pour défendre ses chances sur le terrain de Grenoble ou de Perpignan.

À l’autre bout du classement, Montpellie­r s’est assuré dès samedi dernier d’une première place historique synonyme d’un billet direct pour les demi-finales. L’armada de Vern Cotter (17 victoires dont quatre à l’extérieur) occupe ce rang prestigieu­x depuis la quinzième journée avec une image de rouleau compresseu­r imperturba­ble, à domicile en tout cas. Samedi, elle jouera les arbitres en se rendant à Lyon avant de vivre deux week-ends sans match avant de reprendre la compétitio­n à Lyon, le 25 ou 26 mai. Pour la beauté du geste, on aimerait les voir assumer leur rôle jusqu’au bout. Mais la lutte la plus incertaine concerne les cinquième et sixième places. Elle opposera Lyon, Castres, La Rochelle et Pau. Elles ne se rencontren­t pas entre elles, mais elles joueront toutes à domicile. Le LOU testera le mental du leader pour obtenir le droit de jouer un match de phase finale pour la première fois de l’ère profession­nelle. Pau, euphorique en début d’année civile, a perdu de sa superbe. Il faudrait non seulement battre Toulon mais compter sur une contre-performanc­e des autres.

JIFF, ADIEUX, FINALE EUROPÉENNE POUR PIMENTER TOUT ÇA

Évidemment, des paramètres imprévisib­les ou insolites viendront pimenter ces derniers rendez-vous. Toulouse qui peut encore viser la deuxième place affrontera des Clermontoi­s « dopés » par les adieux d’Aurélien Rougerie. Un événement symbolique qui tombe à pic. Le Racing, deuxième, ne pourra pas jouer sur son terrain habituel à cause d’un concert, mais à Vannes. Il présentera une équipe largement remaniée à une semaine de sa finale européenne. Cela aurait pu avoir un impact si Agen ne faisait pas de même en laissant au repos une dizaine de cadres. Ça tombe vraiment mal. Enfin, curiosité des curiosités, trois clubs devront tenir compte de la fameuse réglementa­tion des JIFF. Mesure partie d’un bon sentiment qui montre son effet pervers. Trois clubs seront obligés de tenir compte d’éléments extra-sportifs pour composer leur équipe. Ça ne pèsera peut-être pas très lourd cette année (encore que…), mais ça pourrait le faire dans les années qui viennent. On en reparlera.

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Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany Ci-dessus, Vincent Clerc, le Toulonnais, tombeur de records. Castres qui se verrait bien en heureux barragiste et Codjo, l’un des Jiff d’Oyonnax dont la règlementa­tion va évoluer la saison prochaine. 1
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