Midi Olympique

MERCI CASTRES !

TOTALEMENT APATHIQUES EN PREMIÈRE PÉRIODE, LES PARISIENS SE SONT LOGIQUEMEN­T INCLINÉS. ET PEUVENT REMERCIER LE CO...

- Par Arnaud BEURDELEY arnaud.beurdeley@midi-olympique.fr

C’est donc ça une équipe qui lutte pour sa survie en Top 14 ? Certes, l’adversaire n’était pas le premier venu, mais le Stade français a montré samedi soir une bien triste image au regard de son immense potentiel. Et à bien y réfléchir, ce dernier opus reflète assez bien la saison calamiteus­e du club de la capitale. Durant les quarante premières minutes de la rencontre, Sergio Parisse et ses partenaire­s ont condensé tout ce qu’ils ont trop souvent affiché durant ce millésime 2017-2018. D’abord, l’indiscipli­ne avec en point d’orgue ce carton jaune reçu par Djibril Camara (9e). Ensuite, ces fautes répétées en mêlée fermée. Et puis, il y a eu ces ballons trop facilement rendus. Les Stadistes se sont montrés incapables de tenir le ballon au-delà de trois temps de jeu, offrant à leurs adversaire­s des situations de jeu dont ils aiment se nourrir. Et que dire de la défense sinon qu’elle s’est révélée fidèle à elle-même : poreuse. Conséquenc­e : à la pause, La Rochelle avait déjà inscrit trois essais, synonyme de bonus offensif quand le Stade français n’avait toujours pas inscrit le moindre point. Fanny pour un club qui joue sa survie, le constat interpelle. « J’ai un peu tout connu avec le Stade français, le meilleur comme les moments les plus compliqués, déclarait en amont de la rencontre le deuxième ligne internatio­nal Alexandre Flanquart. Mais c’est clairement la saison la plus dure vécue comme profession­nel. C’est long, psychologi­quement très dur à gérer. On a tous hâte que ça se termine. » Et ça s’est vu.

AZAM : « ON NE VA RETENIR QUE LE MAINTIEN »

Paradoxale­ment, les Parisiens ont livré une seconde période de bien meilleure qualité. Comme pour mieux imager l’ensemble de la saison, placée très souvent sur courant alternatif. Las, ils ont encore une fois manqué de réalisme et d’efficacité. Un seul petit essai (73e) inscrit pour au moins deux occasions très nettes vendangées. À chaque fois, ces opportunit­és sont nées à l’issue de très longues séquences de jeu. Peut-être trop longues ? « Il y a eu de très grosses séquences de jeu, un match de très haut niveau, a répondu Olivier Azam. Et on a vu que sur les derniers dix, quinze mètres, on a manqué de puissance pour prendre à défaut cette équipe de La Rochelle. » Surtout, à chaque fois, ces actions se sont conclues par un en-avant. Le premier d’Arias (48e), le second de Waisea (54e). Comme si les Parisiens, épuisés à force de répéter les efforts, avaient manqué de justesse et de lucidité. Là encore, le constat colle parfaiteme­nt à la saison stadiste. « On ne va retenir que le maintien, a souligné Olivier Azam, même si on aurait voulu faire un meilleur match, notamment notre entame très indiscipli­née. Même si on fait une bonne deuxième mi-temps, on n’a pas inquiété les Rochelais. On n’a donné le score d’Oyonnax qu’à la fin du match. On voulait que les gars jouent, qu’ils essaient de faire le maximum. » Peut-être l’ont-ils fait, mais les insuffisan­ces étaient trop nombreuses. Le Stade français peut donc dire un grand merci à Castres, vainqueur d’Oyonnax. Son chemin de croix est terminé, les Soldats roses seront bien en Top 14 la saison prochaine. Mais, le futur manager du Stade français, Heyneke Meyer, présent dans les tribunes samedi soir, sait désormais, et plus que jamais, que le chantier de la reconstruc­tion est immense.

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