Midi Olympique

Contribuab­les particulie­rs

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C’est logique : sachant qu’ils gagnent bien mieux leur vie que la plupart du comun des mortels, les joueurs profession­nels payent aussi beaucoup plus d’impôts que la majorité des salariés. Pourtant, leurs situations diffèrent beaucoup d’un rugbyman à l’autre. En raison de leurs revenus d’abord évidemment (en 2017-2018, le salaire moyen en Top 14 s’élevait à environ 19 500 euros bruts mensuels et à 5 400€ euros bruts mensuels en Pro D2, avec de grandes disparités entre les plus bas et les plus hauts salaires). Leur situation familiale joue également, ceux qui sont mariés ou pacsés payant moins de taxes

que les célibatair­es, dont certains peuvent être imposés à 30 000 ou 40 000 euros par an. Un bon nombre d’entre eux se tourne alors vers des conseiller­s financiers ou des gestionnai­res de patrimoine pour défiscalis­er. « Cela ne les empêchera pas de payer des impôts, loin de là, mais

cela peut aider », explique Juan Martin Berberian, responsabl­e de la structure Provale Finances, créée en 2017 pour proposer des conseils et des produits aux joueurs. Il en gère environ 200 à ce jour qui se tournent vers le syndicat pour les aider à gérer leur situation fiscale, assez particuliè­re : « Ce qui est délicat concernant les rugbymen, c’est que leurs revenus sont inégaux d’une année sur l’autre ou d’un contrat sur l’autre. Comme on est encore imposé sur l’année précédente, ils peuvent payer beaucoup d’impôts alors qu’ils gagnent moins avec leur nouveau contrat. Alors nous essayons de sensibilis­er les joueurs pour qu’ils prévoient et anticipent au maximum les choses sous peine de se retrouver dans des situations délicates. » L’une des solutions tient notamment dans l’étalement des impôts, qui permet de lisser les revenus sur plusieurs années afin d’éviter de trop grandes disparités d’une année sur l’autre.

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