Midi Olympique

« Deux fois plus de retombées »

PAUL GOZE - Président de la Ligue AVEC LE SUCCÈS DES PHASES FINALES DE PRO D2 CONSTRUITE­S SUR LE MODÈLE DU TOP 14, LES RETOMBÉES SONT À LA HAUSSE.

- Par E. M. Propos recueillis

Quel bilan faites-vous de la nouvelle formule de la phase finale de Pro D2, avec la montée et le titre de champion décernés au vainqueur de la finale ?

Nous avons eu droit à de magnifique­s phases finales sur le modèle du Top 14, avec une vraie finale dans le sens où elle a décerné un titre et la montée. Si l’engouement a été amplifié par la ferveur autour de l’Usap, je suis sûr que l’événement montera en puissance dans les années à venir. Je n’oublie pas que le match d’accession (Grenoble-Oyonnax) a été lui aussi un succès. Cette saison, les deux clubs finalistes de Pro D2 montent mais ce ne sera peut-être pas le cas tous les ans… Cette formule est une réussite en tout point puisqu’elle nous a permis de doubler les retombées financière­s : avec les demi-finales, la finale et le barrage, la caisse de répartitio­n Pro D2 passera ainsi de 700 000 à plus d’1,6 millions d’euros qui seront répartis entre les clubs.

Qu’en est-il en Top 14 ?

L’apport des phases finales est également en hausse. La caisse de répartitio­n tourne désormais autour de 10 millions d’euros, répartis selon les classement­s de chacun.

Le succès des phases finales ne se dément pas et les clubs sont heureux de pouvoir compter sur une recette supplément­aire. Dès lors, pourquoi ne pas revenir à de vrais quarts de finale, ce qui intéresser­ait deux clubs supplément­aires ?

Les septièmes et huitièmes seraient forcément favorables à cette idée, du moins je l’imagine. Cela offrirait en outre des recettes supplément­aires. Tout est possible même si le sujet n’a pas été discuté récemment. À une époque, quand il fut question d’instaurer les barrages, nous avions considéré que huit qualifiés sur quatorze, cela faisait beaucoup sachant que deux équipes étaient en plus concernées par la relégation… En outre, il y avait le risque de dévalorise­r le championna­t si le club classé huitième était finalement champion. Mais, je le répète, pourquoi pas. Cette idée n’est pas à exclure pour l’avenir.

Resterait à trouver des aménagemen­ts pour la qualificat­ion européenne… Si les six premiers du Top 14 sont qualifiés et que le huitième est titré, le champion de France ne sera pas européen.

Ce n’est pas concevable et il faudrait effectivem­ent qualifier les cinq premiers, en réservant une place supplément­aire au champion de France.

Quelles nouveautés sont à attendre des phases finales dans les années à venir ?

Nous passons désormais les appels d’offres auprès des villes et non plus des clubs. Dès lors, elles sont davantage impliquées et nous permettent de laisser un héritage aux événements qui n’existent plus simplement au présent, pendant les demi-finales. Il y a un avant et un après. On parle de rugby dans ces villes pendant toute l’année.

Quid de l’équilibre entre les villes rugby et celles qui le sont moins quand on voit le poids économique des demi-finales quand elles se jouent dans de grands stades ?

Nous tenons au principe d’alternance, effectivem­ent. Et nous permettons désormais aux villes de candidater sur une ou deux années. Tout cela doit nous amener à un point d’équilibre entre développem­ent et retombées.

Est-il possible d’envisager des demi-finales du Top 14 à l’étranger ?

Ce n’est pas d’actualité. Mais pourquoi pas après 2019 et 2020. La décision appartiend­ra à mon successeur.

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