« Montrer que nous ne sommes pas là par hasard »
JULIEN PURICELLI - Troisième ligne et capitaine de Lyon LE CAPITAINE LYONNAIS REVIENT SUR L’IMPORTANCE DU MATCH À MAYOL POUR LE LOU, ET LES DIFFICULTÉS QUI ATTENDENT SON ÉQUIPE.
Comment abordez-vous ce match ?
Il y a de l’excitation, de la pression, beaucoup de sentiments mêlés… Il y a aussi et surtout de la concentration. Nous sommes en fin de saison, nous le préparons sérieusement, sans rien révolutionner. Nous voulons bien faire les choses, en étant bien conscients du match qui nous attend, si on veut pourvoir les demi-finales. Les joueurs sont prêts, excités, d’autres sont certainement tendus. Ce soir, il faudra sortir un mélange de tout ça de manière positive. C’est un match supplémentaire. C’est un quart de finale qui peut nous permettre de jouer une demi-finale à Lyon. Ce serait prétentieux de dire que c’est un objectif. Mais nous rêvons de jouer une demie ici.
À Mayol, contre Toulon, il faut faire le match parfait ?
Pas forcément. Dans tous les cas, il faudra être à fond pour avoir une chance de l’emporter. Nous connaissons le contexte. Tout le monde se prépare pour arriver dans les meilleures dispositions au coup d’envoi. Il y a un peu de fatigue physique, mais la tête fera le reste. Il y aura beaucoup de monde, de ferveur, ça devrait nous motiver pour aller chercher le surplus mental pour rivaliser.
Comment exportez l’enthousiasme vu notamment contre Montpellier lors de la dernière journée, disputée à domicile ?
Il est en nous. Il faut continuer à faire ce que nous faisons depuis le début de saison, y compris à l’extérieur. Nous avons gagné des matchs en déplacement cette saison. Montrer les qualités qui nous ont notamment permis de gagner le dernier match, à commencer par la solidarité.
On vous a senti tendu contre Montpellier. Comment gérez-vous la pression cette fois ?
Je ne crois pas que nous étions tendus contre Montpellier. Le début de match a été en notre défaveur. Deux actions nous mettent un peu dedans. Finalement, nous ne nous sommes pas trop affolés malgré le fait que nous étions menés 7-0, et que nous étions à quatorze contre quinze, avec une pénaltouche contre nous. Nous avons repris petit à petit le contrôle du match. Contre Toulon, la seule pression est de perdre ce match sans rivaliser. Et que les journaux écrivent que nous n’étions pas à notre place. Par respect pour le groupe et tout ce que nous avons fait cette saison, nous devons réaliser une performance. Victoire ou défaite, nous devons montrer que nous ne sommes pas là par hasard. Le rugby est un sport de combat et nous nous préparons à ça. Si nous perdons par K.-O., ce serait mal vécu par le groupe. Nous sommes conscients de la tâche à accomplir. Ce match n’est pas juste du bonus.
La touche est votre point fort. Est-ce la clé du match ?
Je ne pense pas que cela se joue dans ce secteur. Toulon a un bon alignement. La conquête fera évidemment partie du jeu. Mais la clé sera notre capacité à défendre, à stopper leur avancée. Ils ont des joueurs très denses derrière, qui permettent de faire avancer un pack lui aussi très dense. Notre travail défensif fera basculer le match.
Quel sera votre rôle avant le match ?
Je n’ai pas anticipé. Je prévois rarement. Nous en avons un peu parlé. Avec l’engouement autour du match, je pense que les joueurs seront prêts ! Ça fait dix jours qu’on en parle, ce n’est pas la peine d’en ajouter. Sur le plan individuel, chacun va ressentir des émotions différentes. L’essentiel sera peut-être de recentrer les joueurs sur les priorités. Je pense avant tout à la solidarité. Il me paraît important d’insister sur des notions collectives, sur la responsabilité de chacun pour amener l’équipe à son meilleur niveau et rivaliser le plus longtemps possible.
Quelle est la part de Pierre Mignoni dans les résultats du Lou ?
Il n’est pas tout seul, il y a un staff et des joueurs. Mais il suffit de regarder ce que ce groupe a réussi à faire depuis qu’il est à la tête de la partie sportive du club. Je n’ai rien d’autre à dire !