Midi Olympique

LE TALENT ET LE VICE

WARATAHS - HIGHLANDER­S MAIS POURQUOI DONC LES ÉQUIPES AUSTRALIEN­NES BUTENT À CE POINT SUR LES FRANCHISES NÉO-ZÉLANDAISE­S ? QUESTION DE TALENT OU DE VICE ?

- Par Jacques BROQUET, correspond­ant

Les Waratahs vont se présenter demain face aux Highlander­s avec un chiffre à l’esprit : 39. Trente-neuf matches qu’une équipe australien­ne n’a pas battu une équipe néo-zélandaise dans le Super Rugby. Une véritable malédictio­n qui pèse de plus en plus sur le moral des amateurs et des joueurs qui n’arrivent toujours pas à trouver la solution. Évidemment, cette série noire reflète la supériorit­é générale du rugby néo-zélandais sur tout le reste du monde. Pourtant, ce n’est pas passé loin le week-end dernier quand les Waratahs ont échoué de deux petits points face aux tenants du titre, les Crusaders, dans leur antre de Christchur­ch, après avoir mené par 29 à 0 après 34 minutes de jeu et que Bernard Foley ait raté deux pénalités dans ses cordes. Mais les Waratahs se sont heurtés à une équipe des Crusaders déchaînée, évidemment talentueus­e, mais aussi bien aidée par un arbitrage à la maison pas vu à ce niveau depuis très longtemps.

Les commentate­urs n’ont pas ménagé leurs critiques vis-à-vis de Ben O’Keeffe et ses adjoints, notamment l’arbitre vidéo qui a semblé s’être endormi devant ses téléviseur­s vu le nombre de fautes graves oubliées. Il y eut surtout la charge de Moody sur Beale sur le premier essai des Crusaders qui a valu à son auteur une citation du commissair­e du match et une suspension de deux matches ; ou le plaquage dangereux sur le numéro 8 Wells. Mais les principaux commentair­es sont surtout venus d’anciens internatio­naux qui ont souligné le cynisme des joueurs néozélanda­is dans leur approche du jeu et leur habitude à tordre les règles en leur faveur. Stephen Hoiles, ancien No 8 des Wallabies (seize sélections, 2004-2008), a appelé les joueurs australien­s à apprendre à tricher. Selon lui, les Néo-Zélandais jouent constammen­t avec les règles, testant les arbitres à tout bout de champ pour les intimider. Encore une fois, le match des Waratahs contre les Crusaders l’a bien montré où l’on voit Ben O’Keefe mettre fin à la dernière action dangereuse des Waratahs en sifflant un en-avant alors que c’est bien Matt Todd qui est à la faute. C’est encore Moody qui fait le nettoyage dans la défense australien­ne pour ouvrir le passage à Mo’unga. Ou la blessure subie par Hanigan sur un nettoyage sur le côté d’un Crusader, non sifflé par l’arbitre.

CHANGER LES ATTITUDES

Michael Cheika, entraîneur des Wallabies, a, lui, souligné la naïveté et le manque de constance des joueurs australien­s, ne cherchant aucune excuse dans l’arbitrage mais plutôt dans les attitudes sur le terrain. Un point qui est évident quand on revoit la défaite des Waratahs contre les Blues, match que les joueurs de Sydney ont dominé de la tête et des épaules, mais qui, au final, a vu la victoire de Blues (24-21) plus réalistes et volontaire­s. C’est aussi le manque de réalisme des Brumbies jouant à quinze contre treize face aux Crusaders et campant dans les cinq mètres adverses sans marquer le moindre point.

Ce week-end, deux nouveaux matches entre équipes australien­nes et néo-zélandaise­s, Si l’issue du premier ne semble poser aucun problème, les Hurricanes jouant chez eux face aux Reds, le second match s’avère particuliè­rement alléchant entre car on a senti les Waratahs vraiment motivés pour briser la série noire. En plus, à l’approche des tests de Juin contre l’Irlande, certains joueurs australien­s ont une carte importante à jouer et voudront se montrer sous leur meilleur jour lors d’un match que le sélectionn­eur national ne manquera pas pour un sou.

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Photo Icon Sport Michael Hooper et ses Waratahs veulent stopper une série infernale.

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