Une sacrée équation

Il est passé par un trou de souris mais Châteaurenard a eu le dernier mot sur Vinay. Comme à son habitude, il est sur la dernière marche menant à la Fédérale 1. Il est là mais il est aussi sans vraies illusions. « Que ce soit Châteaurenard ou Vinay, on se fera cabosser face à Nice », s’était ouvert Daniel Saubier au moment de prendre le chemin de la basse vallée de l’Isère. Huit jours plus tard, les Maraîchers sont devant une équation impossible à résoudre. Invaincu en vingt-deux matchs, Nice est tout bonnement hors de portée. Son billet d’accession déjà en poche, il lui reste juste à le valider. Trop grand, trop haut, trop fort, Nice a levé tout suspense après ses deux premiers succès (66-0 et 18-36) en saison régulière face à Châteaurenard et sur l’autel des bookmakers, personne ne se risquerait à glisser une pièce sur son adversaire. À partir de là, quelles peuvent être les ambitions châteaurenardaises ? Jouer les trublions à Coubertin et ne pas céder le moindre pouce à ces Niçois, histoire de ne nourrir aucun regret. « Notre objectif, c’est un succès, même étriqué, au match aller » espère l’entraîneur bucco-rhodanien Stéphane Fabre. « À nous d’être efficaces et disciplinés. Montrons de l’engagement, du mental et soignons les détails. » À Nice, le technicien Nicolas Bonnet se refuse à tout optimisme béat. Pas le genre de la maison. Nice se sait grand favori mais a trop connu de déceptions ces dernières années pour se hausser du col. « Il nous tarde d’y être. Nous sommes dans le money time mais on sait aussi ce qui nous attend là-bas. Et il n’y a pas de joker. On a juste le droit de tout donner et de montrer du sérieux, de la combativité et de la discipline. »