Midi Olympique

BISMARCK ET LE GANG DES « GRATTEURS »

DOMINATEUR DANS LE COMBAT, LE SUD-AFRICAIN FUT INCONTOURN­ABLE. CITÉ APRÈS-MATCH, IL SOUS LA MENACE D’UNE CONVOCATIO­N DEVANT LA COMMISSION DE DISCIPLINE DE LA LNR LUNDI.

- Par Julien LOUIS

Dans l’ombre, la meute héraultais­e a dicté sa loi. Son Alpha, Bismarck du Plessis, régna lui en maître dans les rucks. Sur les huit ballons grattés par le MHR (sur 21 turnovers glanés), le talonneur en a remporté la moitié à lui seul : « Bismarck est vraiment fort dans ce secteur », lance Fulgence Ouedraogo. Mobile et très réactif au soutien, le Sud-Africain est à l’origine du contre-ruck gagnant, qui amena l’essai de Nemani Nadolo sur l’aile opposée. En compagnie de Jesse Mogg, Nicolaas van Rensburg et Fulgence Ouedraogo. Une action qui illustre parfaiteme­nt la tactique des Cistes : « On savait que si on arrivait à les empêcher de marquer ou de prendre des pénalités dans les rucks, ils ne pourraient pas mettre leur jeu en place. C’était la clé si on voulait rivaliser face à cette équipe du Lou. On l’avait beaucoup travaillé en préparant ce match et ça a fonctionné », poursuit-il.

Le gang des gratteurs du MHR (Nadolo, Nariashvil­i, Ouedraogo…) a fait vivre un enfer aux Lyonnais en ralentissa­nt constammen­t leurs attaques pour déstructur­er totalement leur jeu. Félix Lambey confirme : « Ils nous ont beaucoup fait c… Dans les rucks ! Ils nous ont constammen­t empêchés d’enchaîner les temps de jeu et on a fait tomber beaucoup de ballons. Cela nous a beaucoup gênés et c’était donc difficile d’espérer quelque chose dans ces conditions. Surtout quand tu es aussi dominé en mêlée et en touche. »

« CASSEUR » DE MAULS

Auteur d’un 100 % sur ses lancers, Bismarck du Plessis a brillé dans un autre domaine clé où les Héraultais ont écoeuré les Rhodaniens : les contremaul­s : « Il y a eu des mauls perdus où d’habitude nous parvenons à marquer nos adversaire­s, comme on l’avait fait à la dernière journée de la phase régulière contre le MHR. […] Mais ils nous attendaien­t fort là-dessus dès le début du match et nous ont parfaiteme­nt contrés. Et du moment où tu es bougé comme ça sur un de tes points forts, cela devient très dur de réagir », ajoute Lambey.

À quatre reprises (7e, 20e, 55e et 76e), le Lou privilégia la pénaltouch­e plutôt que les points au pied. Et à chaque fois, il se fit « coffrer » par le cadet des Du Plessis ou son compatriot­e Willemse. Un atout maître de Lyon totalement annihilé. Une forme de jeu qui amena le quatrième essai des Cistes, après une avancée de vingt mètres, pilotée par le « talon » et conclue par le deuxième ligne.

Précieux, le Springbok aux 79 sélections (sélectionn­é pour la tournée d’été) qui a fêté ses 34 ans mardi, a apporté toute son expérience à son équipe. Mais sa main, portée sur le visage et à proximité des yeux de Félix Lambey, allongé au sol après un plaquage à l’épaule de Willemse sanctionné, pourrait lui coûter cher. Une action qui a échappé à M. Gauzère, mais le Sud-Africain fut cité après la rencontre. Un panel de la LNR se réunira lundi S’il est convoqué, le joueur comparaîtr­a mercredi devant la commission de discipline. Et risquerait alors une suspension pour la finale face à Castres (Géli blessé, seuls Giudicelli et Ruffenach sont aptes). Montpellie­r compte les minutes et retient son souffle ! Le « chef » du gang des « gratteurs » sera dans quelques heures fixé sur son sort.

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Photo MO - DP Bismarck du Plessis, docteur ès grattage, travailleu­r de l’ombre côté montpellié­rain.

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