Midi Olympique

ALORS, C’ÉTAIT COMMENT ?

MALGRÉ LA PRÉSENCE DU CLUB LOCAL ET LES EFFORTS DÉPLOYÉS, JAMAIS L’AMBIANCE N’A VÉRITABLEM­ENT DÉCOLLÉ AU GROUPAMA STADIUM, PAS VRAIMENT AIDÉE PAR LE SPECTACLE PROPOSÉ PENDANT DEUX JOURS.

- Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Après des escapades à Toulouse, Marseille, Bordeaux, Nantes ou Rennes, Lyon est devenu cette année la nouvelle destinatio­n des demi-finales du Top 14. Un pari osé, car si le flambant neuf Groupama Stadium demeure un bijou, la question de la portée de l’événement pouvait poser question dans une ville traditionn­ellement inféodée au football, un week-end de finale de Ligue des Champions, durant lequel le club de basket de l’Asvel disputait également un quart de finale. Il va ainsi sans dire que dans cette optique, la présence surprise du club local constituai­t une bonne nouvelle… « Ce sera un plus en termes d’animation, puisque beaucoup de supporters du Lou vont se mobiliser autour de l’événement, confirmait dans la semaine le président de la LNR, Paul Goze. La ville de Lyon a réalisé des efforts extrêmemen­t conséquent­s en matière d’accueil et de manifestat­ions. Elle s’est particuliè­rement engagée, investie et pour les années futures, elle a placé la barre très haut. » Il est vrai que la ville avait mis les petits plats dans les grands, entre l’installati­on d’un village rugby sur la place Bellecour, alors que les bars et restaurate­urs lyonnais ont de leur côté joué à fond le jeu de l’ovale puisque dans tous les quartiers historique­s, tandis que la galerie Kiblind exposait de son côté une série d’affiches réalisée par quatorze illustrate­urs différents, croquant chacun un club du Top 14. Des oeuvres qui pouvaient par ailleurs être observées sur la Rue de la République ainsi que sur les grilles de l’hôtel de Ville, en passant par le parvis du Groupama Stadium.

UN RECORD D’AFFLUENCE QUAND MÊME

Toutes ces bonnes intentions pour quoi, nous direzvous ? Un rendu assez décevant, osons l’avouer. Il faut à ce titre avancer la circonstan­ce atténuante que le spectacle sportif n’a jamais véritablem­ent été au rendez-vous, faute de suspense le vendredi soir, et de qualité technique le samedi. De fait, l’ambiance n’a jamais atteint des sommets, en dépit d’un record d’affluence enregistré vendredi soir (avec 58 664 spectateur­s, le Lou - Montpellie­r a dépassé les 58 069 du derby Lyon - Saint-Étienne disputé au mois de février). Malgré les efforts braillards des speakers, jamais le stade ne sembla en mesure de vibrer à l’unisson, sauf au moment de conspuer lors de leurs apparition­s sur les écrans géants les légendes sportives que demeurent Michel Platini et Serge Blanco, ainsi que le maître des lieux JeanMichel Aulas ou le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, ancien maire de la Lyon. Pourquoi ? On se le demande encore, comme on s’interroge sur les trop nombreux sifflets lors des tentatives de tirs au but. Alors certes, l’atmosphère demeurait festive aux abords du stade, distillée par les performanc­es de DJ Set ou les mélodies entraînant­es d’une banda géante. Reste que malgré bien des efforts louables, comme le feu d’artifice du vendredi ou la démonstrat­ion de la patrouille de France samedi, les organisate­urs n’ont pas réussi à faire décoller une atmosphère des plus feutrées, qui plus est endeuillée par le retour dramatique d’un car de supporters beaucairoi­s (lire page 32). De quoi laisser le sentiment d’un week-end certes réussi mais beaucoup moins que les précédente­s éditions. À l’image de la tendance du moment, en somme…

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Photos M. O. - Patrick Derewiany et Xavier de Fenoyl
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