Midi Olympique

ILS VEULENT RESTER EN PRO D2

DEPUIS QUATRE ANS, LES DIRIGEANTS TRAVAILLEN­T POUR STRUCTURER LE CLUB. LA MONTÉE ACQUISE, BOURG-EN-BRESSE VEUT MONTER ET S’ INSTALLER DURABLEMEN­T EN PRO D2.

- Par Guillaume CYPRIEN Plus solides et plus expériment­és, les Bressans ont pris les choses en main assez rapidement et retrouvent le Pro D2 quatre ans après l’avoir quitté.

Celui qui planait le plus haut ce samedi dans le camp burgien, c’était indiscutab­lement Brice Cornu. Le préparateu­r physique bressan était tout autant assommé par les vapeurs entourant la montée en Pro D2 que par l’arrivée à son foyer, le matin même, d’une petite fille prénommée Soline. Pour sa part, l’entraîneur des avants Thomas Choveau parvenait à s’arracher à la liesse ambiante pour regarder dans le rétroviseu­r : « En début d’exercice, quatorze joueurs sont partis, neuf sont arrivés. Il a fallu bâtir un vécu rugbystiqu­e, on a appris. Je suis vraiment content de l’évolution de cette équipe, de sa solidarité ! Je suis content d’avoir entraîné ce groupe-là ! » L’USB s’est même payé une période délicate en mars. Sans dommage : « Nous avons vécu un bloc difficile avec des lourdes défaites à Rouen et Romans. Mais il n’y a pas eu de secousses tellurique­s au club et dans l’équipe. Le groupe a alors montré qu’il avait de la moelle. Nous avons fait silence et nous avons travaillé deux fois plus ! Les mecs se sont accrochés ! »

LE PLAN VIOLETS 2020 EN AVANCE

L’autre entraîneur Yoann Boulanger savourait sans tapage sa troisième accession en Pro D2 avec le club violet. Il était joueur en 2008 et déjà entraîneur en 2013 lors du titre obtenu contre Bourgoin. Il nourrit fugacement un regret : « Notre collectif a fait la différence ! Tout le monde disait que Rouen avait une meilleure équipe. Devant tout ce monde, j’aurais aimé que nous montrions ce que nous savons faire, lancé plus de jeu, tenir davantage le ballon ! » L’ancien centre sourit en évoquant l’avenir qui s’inscrit dans la continuité : « Nous allons rester dans la même direction, nous allons garder cette même dimension collective ! »

Ce retour chez les pros n’inquiète pas plus les dirigeants. Toute l’équipe arrivée aux manettes il y a quatre ans touche au but un peu prématurém­ent. Mais le coprésiden­t Jacques Page sourit : « L’important, c’est d’être en Pro D2 en 2020. ça veut dire pas seulement monter mais s’y installer durablemen­t ! » L’autre président Jean-Pierre Humbert n’est évidemment pas le dernier à apprécier cette promotion. Il rayonnait de bonheur : « Personnell­ement, c’est mon plus grand moment de sport avec le titre de champion de l’Ain de golf que mon club, La Sorelle, a obtenu en 1998. » Au chapitre rugby, plusieurs années de boulot qui trouvent leur récompense : « Cette montée est une libération ! Nous avons franchi marche après marche. La dernière marche, celle de ce samedi, est la plus belle. Un échec contre Rouen aurait été une désillusio­n ! » Cette joie n’occulte pas les obligation­s qui vont peser sur l’US bressane la saison prochaine : « Nous avons déjà travaillé dur sur l’hypothèse du Pro D2. On connaît nos moyens. Nous allons rester humbles. Nous allons viser un bon maintien. Nous avons Photo Jean-François Basset déjà signé ou prolongé trente-trois contrats. Il va nous falloir trouver encore huit à neuf joueurs ! » Le vice-président Georges sourit aussi à l’évocation du proche futur : « C’est le début d’une belle aventure, grâce à un vrai groupe de mecs ! Après quatre ans de travail, nous sommes structurés. Mais nous restions prudents, on ne parlait pas. Là, nous avons travaillé sur deux simulation­s ! »

Tout est donc prêt, au moins dans les grandes lignes, pour monter à Paris dès jeudi et présenter notamment le budget Pro D2 aux instances. Preuve que les choses sont en place à l’USB, le président Humbert espère même : « Il est possible que nous n’ayons pas à aller jusqu’à Paris et que notre dossier soit accepté sans que nous ayons à le défendre ! »

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