SANCONNIE, TOUT À GAGNER
MARCO TAULEIGNE, TITULAIRE À QUATRE REPRISES LORS DU TOURNOI, N’ÉTANT PAS DISPONIBLE POUR CETTE TOURNÉE, LE STAFF DE L’ÉQUIPE DE FRANCE EST À LA RECHERCHE DE NOUVELLES SOLUTIONS AU POSTE DE NUMÉRO 8.
Le Tournoi des 6 Nations avait permis l’éclosion de Marco Tauleigne. Remplaçant pour le match d’ouverture face à l’Irlande lors de sa première sélection, il avait ensuite enchaîné quatre titularisations, montant son niveau de jeu au fur et à mesure de la compétition. Victime d’une troisième commotion cérébrale le 24 mars face à La Rochelle, le numéro 8 de Bordeaux-Bègles avait alors été contraint de mettre un terme à sa saison. Une véritable épine dans le pied du XV de France pour cette tournée en NouvelleZélande qui s’envole ce lundi pour Auckland sans aucun numéro 8 titulaire indiscutable en Top 14. « Avait-on le choix ? constate le sélectionneur Jacques Brunel. En Top 14, douze clubs donnent la préférence à des numéros 8 étrangers. Pour les Français, hormis Picamoles et Tauleigne, ce ne sont que des joueurs qui y jouent ponctuellement. Il va d’ailleurs falloir que le rugby français se pose sérieusement cette question. »
SEULEMENT TREIZE MATCHS DE CHAMPIONNAT CETTE SAISON
Le sélectionneur avait déjà été confronté à cette problématique lors de l’annonce de son premier groupe au mois de janvier. Ayant décidé de ne pas retenir Louis Picamoles pour préparer le premier match face à l’Irlande, il avait décidé de faire confiance à des joueurs connaisseurs du poste mais qui évoluaient cette saison en tant que troisième ligne aile dans leurs clubs. C’est toujours le cas de Kevin Gourdon, titulaire en numéro 8 face aux Irlandais, avant de quitter le groupe sur blessure. Il est de nouveau de l’aventure pour ce mois de juin à l’autre bout du monde. Néanmoins, il semble que le Briviste Fabien Sanconnie pourrait être le premier à endosser le rôle. Le futur joueur du Racing avait débuté sa carrière chez les Bleus lors du Tournoi des 6 Nations 2017 avant de manquer la tournée d’été en Afrique du Sud en raison d’une blessure (déchirure aux ischio-jambiers) qui l’avait longtemps éloigné des terrains, manquant le début de la saison avec son club avant d’être de nouveau blessé au mois de janvier (genou). Il n’a pu disputer que treize matchs de Top 14 dont trois comme titulaire en numéro 8, soit trois fois plus que Kevin Gourdon. Sanconnie s’impose donc comme un choix logique. « Je ne le connais pas encore très bien, prévient Jacques Brunel. Nous l’avions avec nous à Marcoussis pendant le Tournoi, même si nous ne l’avons pas utilisé en match. Mais si je me réfère à ce que j’en ai vu et les espoirs placés en lui, Sanconnie est un garçon intéressant. Il a les aptitudes techniques et de déplacement pour évoluer à ce poste à l’international. On va l’essayer au départ dans ce rôle-là. »
Les absences actuelles et un réservoir famélique, même si la belle progression du Toulousain Selevasio Tolofua en fin de saison ou la reconversion espérée d’Arthur Iturria en troisième ligne pourraient offrir de nouvelles options dans le futur, offrent une réelle chance à Fabien Sanconnie. Une chance qu’il avait su saisir à l’automne à Lyon face aux All Blacks (match de semaine ne comptant pas comme une sélection). Remplaçant de… Marco Tauleigne (K.-O.) et entré en jeu dès le premier quart d’heure, il avait été étincelant. Bis repetita ?