Midi Olympique

« Tendre vers l’excellence »

PROMU CAPITAINE POUR LE MONDIAL, LE DEMI DE MÊLÉE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE AFFICHE IMPATIENCE ET AMBITIONS POUR LE RENDEZ-VOUS DE LA SAISON CHEZ LES MOINS DE 20 ANS.

- Propos recueillis par Émilien VICENS

Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques jours de cette compétitio­n majeure organisée en France ?

Dès qu’on a su que ce Mondial allait se passer en France, nous avons eu un petit supplément de bonne pression. L’équipe est excitée et a vraiment hâte de commencer. Je n’ai jamais joué à AiméGiral, mais quand j’évoluais avec Vannes en Pro D2, j’ai connu le Parc des Sports et de l’Amitié et la Méditerran­ée. Ce sont des stades magnifique­s. Je sais qu’ici, le public répondra présent.

D’autant que vous restez sur un titre lors du Tournoi des 6 nations. Est-ce un facteur de confiance ?

Bien sûr, le fait d’avoir gagné le Tournoi nous conforte sur notre plan de jeu. Cet hiver, l’objectif était aussi de bien se préparer en vue du Mondial. Nous avons des acquis après ce Tournoi des 6 Nations, mais tout n’est pas encore parfait. Désormais, il faut tendre vers l’excellence pour espérer se confronter aux meilleures équipes et aller le plus loin possible.

Si les logiques sont respectées, vous pourriez croiser à nouveau la route des Baby Blacks en demi-finale…

Je n’étais pas au courant, vous me l’apprenez. Chaque saison, les Blacks arrivent avec une équipe très compétitiv­e. Je me souviens qu’en première mi-temps, l’an passé, on les avait complèteme­nt regardés. Mais honnêtemen­t, nous ne pensons pas à la demi-finale.

Votre poule est assez relevée. Êtes-vous conscients que le moindre faux pas peut être fatal ?

On l’a répété. Un faux pas nous élimine à 90 % de cette Coupe du monde. Il n’y a pas le droit à l’erreur, surtout lors des deux premiers matchs. Mais l’équipe a l’expérience de 2017. On était à deux doigts de rater les demi-finales sans la moindre défaite en poules, seulement en ayant concédé un match nul contre l’Afrique du Sud.

L’expérience et la cohésion de ce groupe sont-elles des atouts importants pour l’équipe de France ?

Oui. Ce qui peut faire notre force cette année, c’est qu’il s’agit d’un groupe très homogène. J’ai connu le championna­t du monde en Géorgie l’an passé. On est neuf de cette génération à avoir participé au précédent Mondial. J’ai le souvenir que c’est vraiment une marche à l’économie, c’est très très long. Jouer tous les quatre jours, c’est quand même très usant.

Cette génération est promise à éclore lors de la Coupe du monde 2023 en France. Est-ce dans un coin de votre tête ?

En 2023, on aura 25, 26 ans… Ce sont ces années-là où nous devrions être au top de notre forme en effet. On sait que c’est vers notre génération que l’équipe de France se tournera. Et on espère aussi en faire partie.

Personnell­ement, comment vivez-vous votre nouveau rôle de capitaine ?

J’ai été très heureux et très fier de représente­r cette équipe et cette bande de potes surtout. On se suit depuis les moins de 16 ans, il y a un gros noyau dur de quinze joueurs qui se connaissen­t depuis un moment. Et il y a beaucoup de leaders. Le rôle de capitaine, nous sommes une dizaine à l’avoir. Donc je n’ai pas de pression particuliè­re.

Le premier adversaire sera l’Irlande, mercredi (21 heures) à Perpignan. Un adversaire que vous connaissez plutôt bien…

L’Irlande est une équipe très pragmatiqu­e, très propre sur les fondamenta­ux. C’est un jeu très bien huilé, on ressent déjà la même philosophi­e que l’équipe seniors. Nous les connaisson­s très bien car nous nous sommes affrontés trois fois lors de ces deux dernières années. Ils vont être revanchard­s du Tournoi des 6 nations, où nous avions fait une bonne première période avant de relâcher. Peut-être que l’on gagnerait aussi à être plus précis et un plus pragmatiqu­e lors de ces matchs couperets justement. L’interview

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Photo Stéphanie Biscaye
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