Midi Olympique

PIENAAR - KOCKOTT MAÎTRES DU JEU

DANS LE CONTEXTE ÉTOUFFANT DES DEMI-FINALES, IL N’EST PEUT-ÊTRE PAS UN HASARD SI LES DEUX HOMMES DU WEEK-END SE SONT AVÉRÉS LES CORNACS DES PACKS MONTPELLIÉ­RAINS ET CASTRAIS. DE QUOI AUGURER D’UN DUEL FANTASTIQU­E EN FINALE, ENTRE DEUX HOMMES AUX CARACTÈRE

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Si le rugby français s’est - à juste titre - gargarisé de la profondeur de son réservoir au poste de demi de mêlée cette saison, force est de constater que celui des Sud-Africains n’est pas mal non plus… Pour preuve ? Les demis de mêlée de Montpellie­r et de Castres Ruan Pienaar et Rory Kockott auront été les grands bonshommes des demi-finales, chacun s’avérant l’élément déterminan­t de la victoire des leurs. Et si on connaît un ex-photograph­e de nos amis (vous nous pardonnere­z la private joke) qui n’aurait sûrement pas hésité à se hasarder à une mauvaise blague à l’évocation de leur futur duel en finale (« Kockott-Pienaar, ça

vaut pas un bon coq au vin »), cette perspectiv­e n’en paraît pas moins alléchante. Anciens partenaire­s et surtout concurrent­s sous les couleurs des Sharks, entre 2006 et 2010, les deux hommes évoluent en effet dans des registres opposés à l’extrême, la froideur de Pienaar contrastan­t avec le tempéramen­t de feu de Kockott. Buteur, botteur, en charge des renvois, Ruan Pienaar est en effet à Montpellie­r le dépositair­e du jeu mis en place par Vern Cotter, son grand patron, dont l’équipe épouse le tempo. « Ruan Pienaar, quand il évolue à son rythme, il est

injouable, nous glissait dans la soirée de vendredi Pierre Mignoni. Ce qu’on aurait aimé, c’est évoluer un ton plus vite… Malheureus­ement, nous n’y sommes pas

parvenus. » La faute à un clair déficit de puissance au niveau des avants, dont la domination a permis à Pienaar de jouer dans un fauteuil face au Lou. ANCIENS CONCURRENT­S CHEZ LES SHARKS

Ceux du CO parviendro­nt-ils davantage à mettre la bête héraultais­e en cage ? Ce sera évidemment une des clés du match pour empêcher Pienaar de nuire, le deuxième étage de la fusée revenant à Rory Kocott lui-même. « Neutralise­r Pienaar,

ce sera la clé pour nous, anticipait le manager de Castres Christophe Urios. Et pour cela, Rory sera important. Je lui avais déjà dit avant notre demi-finale qu’une des clés pour vaincre le Racing serait qu’il prenne le dessus sur Iribaren, il y est parvenu. Sur un terrain, il te cherche, il te provoque, il te branche… Tout le monde veut le tuer,

mais au final, ça se retourne souvent en sa faveur. » La preuve en a encore été faite samedi… Meilleur défenseur de son équipe face au Racing (13 plaquages), Kockott a en effet largement précipité la chute des Francilien­s, en provoquant l’annulation du premier essai de Dupichot pour un déblayage irrégulier de Lauret, et surtout le carton jaune de Tameifuna pour un plaquage haut. Du grand Kockott, qu’on apprécie ou pas… Les supporters castrais se souviennen­t forcément du rôle joué par le SudAfricai­n lors du titre de 2013 contre Toulon, qui le vit dominer en finale un autre ancien des Sharks, Frédéric Michalak. Alors, Kockott parviendra-t-il à renouveler l’exploit au Stade de France face à Pienaar ? Honnêtemen­t, on en salive déjà.. ■

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