Midi Olympique

Être performant pour mes coéquipier­s »

- Propos recueillis par Julien LOUIS

Selon vous, quelle a été la clé de succès éclatant pour votre équipe ?

Le fait d’entrer vite dans la rencontre et de prendre ainsi l’initiative. C’est quelque chose dont on avait longuement parlé dans la semaine. Nous avions le sentiment que si l’équipe ratait encore son entame, cela ne passerait pas en demi-finale. Car on aurait pu avoir du mal à revenir cette fois-ci au score, à cause de notre manque de rythme. Mais chaque joueur était prêt mentalemen­t à respecter le plan. Cela nous a aussi permis de ne pas laisser prendre confiance aux Lyonnais.

Kélian Galletier et Félix Lambey ont parlé de la qualité de votre jeu au pied (deux jeux au pied cruciaux à 5 m de l’en-but lyonnais) et de celui de Montpellie­r, décisifs vendredi. Partagez-vous leur avis ?

Oui. Pour ma part, je n’ai fait que mon travail. Je n’ai pas eu beaucoup de ballons à jouer à la main dans ce match et je devais donc aider mon équipe et la soulager avec mon jeu au pied. Pour lui permettre d’occuper le camp adverse et obliger aussi les Lyonnais à attaquer de chez eux pour les contrer. Je me suis concentré sur ce secteur de mon jeu que je travaille beaucoup avec Ruan Pienaar, Aaron Cruden et parfois François Steyn, qui sont très bons dans ce secteur.

Sur l’essai de Nadolo, c’est d’ailleurs Pienaar qui vous a au départ sollicité au pied sur un retour intérieur, comme à de nombreuses reprises cette saison…

Nous communiquo­ns beaucoup ensemble et avons aussi des automatism­es. Il me trouve donc facilement. J’adore jouer avec lui. Il est très en forme (sourire) et en plus d’être un grand joueur, Ruan est un super mec. À Montpellie­r, nous avons des jeux au pied complément­aires. Aaron (Cruden, N.D.L.R.) a un jeu au pied court, mais c’est un magicien. Ruan (Pienaar) peut faire les deux, bute et François (Steyn) comme moi, sommes plus à l’aise sur les coups de pied longs. On peut donc mélanger ces quatre « formes » de jeu au cours d’un match. J’espère que cela fonctionne­ra à nouveau en finale.

Samedi au Stade de France face à Castres… Comment vivez-vous cette folle épopée dans la peau d’un joueur qui ne sera pas conservé par son club ?

Honnêtemen­t, cela a été dur pour moi au début mais ma priorité a toujours été de jouer jusqu’au bout pour mes amis, mon entraîneur, mon club et pour moi. C’est une situation difficile mais cela ne peut pas être une excuse pour ne pas me donner à 100 %. Je me dois d’être performant pour mes coéquipier­s. Samedi, ce sera un très gros challenge face à Castres, qui a réalisé une grande perfromanc­e en gagnant à Toulouse en barrage. L’essentiel désormais est que l’équipe se concentre uniquement sur sa préparatio­n sans penser à autre chose, pour rééditer la performanc­e de Lyon.

Racontez-nous ce rêve partagé par près de 5 000 supporters héraultais présents au Groupama Stadium : Montpellie­r champion de France…

Honnêtemen­t, j’y pense depuis longtemps et je n’ai jamais caché mon envie de gagner le Top14 avec le MHR. Ce serait magnifique et je suis déterminé à finir en beauté (touché face au Lou, il allait bien après la rencontre). Mais il reste encore une finale à préparer et à jouer, avant de se projeter sur la suite.

Un futur proche qui s’inscrira pour vous à Pau ?

Oui, je pense que tout le monde est au courant car je l’ai beaucoup lu dans les médias (sourire). C’est un nouveau défi excitant. Mais je le répète : je ne pense aujourd’hui qu’à Montpellie­r et au titre de champion de France. ■

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