LA GUEULE DE BOIS
LES JOUEURS ALTOSÉQUANAIS ONT VÉCU UN DIMANCHE DE CAUCHEMAR CONTRE PONTAULT-COMBAULT. ILS ONT MANQUÉ LA MONTÉE EN RAISON D’UNE FIN DE MATCH DÉFAVORABLE. COMME LA SAISON DERNIÈRE.
Courbevoie a donc subi sur son terrain la loi de Pontault-Combault, et cette défaite sur le match de la montée vers la Fédérale 2 a constitué l’énorme surprise de ces 16e de finale du championnat de Fédérale 3. Tout était prêt pour célébrer l’accomplissement de cet objectif de l’accession élaboré il y a deux ans quand l’entraîneur Dominique rose avait rejoint le projet aux côtés de Taleb Tounsi. Le stade Jean-Pierre Rives était comble de 1 500 spectateurs, une rareté en Ile-deFrance. On avait imprimé les t-shirts commémoratifs de la montée à distribuer au coup de sifflet final. Courbevoie, invaincu lors de la phase préliminaire, figurait un favori de grande allure, quand le premier succès au match aller à Pontault-Combault augurait d’une réussite à domicile. Et le souvenir de l’échec de l’an dernier contre le Pays-de-Meaux devait opérer comme un niveau de conscience collective sur lequel forger une détermination indéfectible. Ces quatorze points encaissés lors des cinq dernières minutes de jeu avaient provoqué une élimination en 32e de finale à ce point désarmante que cette mauvaise expérience faisait depuis des mois le socle de leur action. Et patatra…
RÉUNION DE DÉBRIEFING
Les joueurs de Pontault-Combault ont sorti le match parfait pour museler leurs initiatives et les faire déjouer. Déjà au match aller, en inscrivant un essai à la dernière seconde, ils avaient limité la portée de leur défaite à maison. Au match retour, ils ont cadenassé la rencontre. À la moindre occasion, leur buteur s’est éclaté comme jamais. Et tandis que le score de parité cumulé sur les deux parties devait produire une séance de tirs au but où tout restait encore possible, une dernière impatience de cette équipe de Courbevoie, une relance malheureuse sur la dernière action, a provoqué la pénalité de sa défaite. Une stupeur s’est abattue sur l’assistance. On a rangé les t-shirts. « On a pris une claque énorme, regrettait l’entraîneur Dominique Rose deux jours après. Et je pense qu’il faut comprendre pourquoi avant d’envisager ce que nous allons faire la saison prochaine. »
Joueurs et encadrement se retrouveront ce soir au stade pour un échange autour d’un repas amical de façon à ce que chacun raconte un peu son ressenti sur les raisons de cet échec. Pour l’équipe, c’est une désillusion majuscule. Pour le club, c’est Photo Ivan Tessier un petit coup d’arrêt. « Mais on va évidemment rebondir, commente le président-joueur Bertrand Nicol, le grand absent de ce 16e de finale, en raison d’une blessure au genou. Tout est là pour jouer en Fédérale 2. Nos équipes de jeunes obtiennent de super résultats, et la dynamique générale est excellente. Lundi matin, je recevais déjà des textos de joueurs pour dire qu’on allait remettre ça. On ne construit pas un grand club sur un claquement de doigt. Il y a deux ans, nous étions encore en honneur. Ce groupe de joueurs a un avenir. Il faut digérer, et repartir. Mais c’est vrai que cette fois-ci plus encore que la saison dernière, le temps de la digestion risque d’être un peu long… »