« Amener le rugby américain le plus haut possible »
LE MEILLEUR MARQUEUR DU CIRCUIT MONDIAL EST UN DES ACTEURS MAJEURS DU DÉVELOPPEMENT DU RUGBY OUTRE-ATLANTIQUE.
Les États-Unis terminent à la sixième place du tournoi de Paris. Êtes vous satisfait de ce classement ?
Non ! On voulait se hisser dans le dernier carré et on a échoué. On aurait aimé le faire juste avant la Coupe du monde, qui est notre objectif prioritaire mais cela n’est pas arrivé. Dommage. Maintenant, on se tourne vers ce Mondial, qui est peut-être une grande étape dans le développement du rugby aux États-Unis. Pour ma part, j’ai envie de décrocher l’or chez nous, devant notre public.
Votre équipe progresse chaque année et frappe régulièrement à la porte des meilleures nations mondiales. Comment expliquezvous cet essor ?
Notre staff est compétent, nous avons de bons joueurs et le système américain est bien fait et nous met dans de bonnes conditions. Vous savez, chez nous, il y a beaucoup de très bons athlètes. Mais le rugby, ce n’est pas uniquement ça. Il faut développer des aptitudes et un état d’esprit. Les capacités physiques, c’est une chose, comprendre le jeu, c’en est une autre. Chaque année, nous nous fixons des objectifs à tenir et des standards à avoir et c’est comme cela que nous arrivons à nous améliorer au fil du temps.
Sentez-vous un engouement grandissant du public américain pour le rugby ?
Oui bien sûr ! Si on compare par rapport à il y a encore quelques années, le rugby a une place plus importante. Il se vend mieux au niveau des sponsors et on le voit bien plus à la télévision. Maintenant que le rugby à 7 est une discipline olympique, son exposition est plus forte et c’est bien normal. Pour ma part, représenter mon pays, notamment aux JO, a été quelque chose d’exceptionnel et je sais que cette fierté est partagée par tous les coéquipiers. Si on pouvait décrocher une médaille lors des prochains Jeux à Tokyo, ce serait formidable pour tout le rugby américain.
Pensez-vous que l’États-Unis représentent le futur du rugby international ?
Je l’espère oui ! Notre pays est un grand pays et je sais qu’on peut rivaliser avec les meilleures nations mondiales de ce sport. À notre niveau, nous devons amener le rugby américain le plus haut possible et c’est ce que nous essayons de faire.
Le développement de la ligue professionnelle de rugby à 15 américaine (MLR) est-elle aussi une chance pour le rugby à 7 américain ?
Clairement, oui. Je crois que certains joueurs peuvent évoluer dans les deux disciplines. On peut voir des passerelles se créer entre les deux et imaginer que des joueurs du sept changent pour le quinze et également l’inverse, avec des joueurs du quinze qui viennent renforcer l’équipe nationale à sept. Cette double spécialisation serait un plus et cela pourrait être indéniablement un avantage pour notre rugby.
Sur un plan personnel, seriezvous intéressé de jouer un jour à quinze, aux États-Unis ou en Europe ?
Mais voyons, comment pourrais-je ne pas dire oui ! Allez, faites-moi venir chez vous, en France ! Ce serait incroyable pour moi de venir jouer ici. Qui ne rêverait pas de pouvoir le faire. Un jour, peut-être que ce rêve se réalisera, qui sait…