LES BLITZBOKS RESTENT MAÎTRES

DÉJÀ VAINQUEUR L’AN DERNIER À JEAN-BOUIN, L’AFRIQUE DU SUD A CONSERVÉ SON BIEN EN BATTANT L’ANGLETERRE EN FINALE (24-14).

« Rien ne sert de courir, il faut

partir à point » écrivait il y a un plus de quatre cent ans Jean de la Fontaine. Cette morale bien connue, l’Afrique du Sud l’a faite sienne pour triompher une nouvelle fois à l’étape de Paris. Son départ raté face à l’Écosse (12-14), qui se classera modestement à la quatorzième place du tournoi, ne laissait en effet pas présager un tel dénouement le lendemain. Les Blitzboks ont bien cravaché pour sortir de leur poule B, battant au forceps la Russie (21-19) et le Canada, pourtant supérieur, avec un peu plus de marge (28-0).

Ils ont encore dû retrousser leurs manches en quarts de finale, souffrant toutes les peines du monde face aux Espagnols. Là encore, un adversaire normalement inférieur mais qui les a tout de même poussés dans une prolongation de tous les dangers (10-15). Vinrent alors les All Blacks, et comme une odeur de fin de parcours face à une équipe qui, elle, avait montré de bien meilleures choses jusque-là. Pas à un paradoxe près, les Sud-Africains ont choisi ce match pour sortir enfin de leur torpeur et proposer le meilleur d’eux-mêmes. « Après notre performance en demi-teinte face à l’Espagne en quarts de finale, on devait absolument franchir un cap si on voulait battre cette belle équipe de Nouvelle-Zélande, raconte le virevoltant Verner Kok, auteur du premier essai de la demi-finale et également de la finale. On s’est serré les coudes,

on a collé à notre système de jeu et on a

pu atteindre notre top. » Le résultat, étonnant mais sans appel : une victoire des plus logiques (24-12) et le plein de confiance retrouvée au meilleur des moments.

Les Blitzboks ont récidivé quelques heures plus tard face à la surprenante Angleterre, tombeur de l’ogre fidjien en quarts (19-17) et présente pour la première fois de la saison en finale d’une étape. La dernière marche était un peu trop haute pour les troupes de sa Majesté, qui peuvent tout de même être très satisfaites de leur tournoi. Tout comme l’Afrique du Sud au final. Même si tout n’a pas été parfait dans le contenu, elle signerait des deux mains pour un scénario similaire en juillet prochain à la Coupe du monde. ■