Le Racing vainqueur
DEUX ANS APRÈS LEUR DERNIER TITRE, LES JEUNES DU RACING CLUB DE FRANCE ONT REMPORTÉ CETTE 34E ÉDITION DU SUPER CHALLENGE DE FRANCE MIDI OLYMPIQUE AU TERME D’UN WEEK-END DE HAUT NIVEAU RUGBYSTIQUE. NOTRE JEUNESSE A DU TALENT !
Malemort, une cité cossue de la ceinture briviste qui respire à pleins poumons le ballon ovale. Pendant deux jours, son enceinte sportive, le stade Raymond-Faucher a accueilli le gratin de la catégorie U14. Après une saison marathon entamée en septembre, il ne restait plus que douze élus sur le complexe sportif corrézien. Après deux jours de plaisir, d’émotions, de joie, de larmes, cette édition 2017 a couronnée le Racing Club de France qui avait déjà eu le privilège de soulever le trophée lors de l’édition 2016 à Orthez.
Le Racing a terminé sur la première marche, mais les élèves d’Olivier Gazon ont tout de même connu quelques sueurs froides lors de l’examen final. Après avoir aligné cinq victoires successives, les Parisiens se sont pris les pieds dans le tapis lors de la dernière rencontre face à Toulon (10-13). Au final dans ce trophée des As, trois formations se sont retrouvées à égalité : le Racing, La Rochelle et Toulon. Sanctionnés d’un carton rouge, les Varois ont tiré un trait sur la victoire finale. À égalité aux points entre La Rochelle et le Racing, c’est le succès francilien du matin (10-0) qui a fait pencher favorablement la balance pour les Ciel et Blanc.
VALENTIN POTET, LE DIAMANT ROCHELAIS
Ce week-end briviste honore ainsi une belle formation parisienne. Tout au long de la compétition, le Racing Club de France a développé un jeu de qualité, un jeu debout fait de vitesse où chaque joueur trouve toujours une solution pour faire vivre le ballon. Une relève parisienne qui a eu le privilège d’être félicitée au terme de l’épreuve par son emblématique président Jacky Lorenzetti accompagné par deux figures du club :Yannick Nyanga et Dimitri Szarzewski. Après cette magnifique prouesse, les jeunes parisiens vont achever leur année scolaire, certains vont passer le BEPC. Au tout début du mois de juillet, suprême récompense, ils vont s’envoler pour un périple de quinze jours au Japon. Ce week-end corrézien n’a pas fait qu’honorer le Racing Club de France. Ce millésime 2018 a été frappé par une très belle qualité de jeu. « Toutes les équipes présentes ont proposé un jeu alléchant, séduisant. C’est le travail des éducateurs et aussi la nouvelle formule de la compétition, a fait en sorte que le niveau de jeu ne pouvait que se bonifier. Cette année, les meilleures équipes se sont étalonnées tout au long de l’année. Forcément, quant les meilleurs se rencontrent, la qualité du jeu s’améliore », résume Gérard Tugas, le président du SCF.
Il n’y a pas non plus de bonnes équipes sans belle individualité. Le complexe sportif de Malemort a fait connaissance avec un véritable diamant noir, le centre rochelais, Valentin Potet, un minot de douze ans surclassé, aux appuis déroutants et doté d’une excellente pointe de vitesse. En six rencontres, il a inscrit autant d’essais et séduit le public corrézien. Le Stade rochelais tient ainsi une belle pépite. Justement, La Rochelle et ses supporters ont apporté une note positive et rafraichissante, parfaitement dans l’esprit du tournoi. En revanche, le comité directeur du Super Challenge était un peu remonté sur le comportement d’un jeune toulonnais sanctionné d’un carton rouge pour avoir asséné un coup de genou à un adversaire rochelais. Un Perpignanais a été également pris la main dans le sac. Deux comportements qui ont déclenché la colère de Gérard Tugas « Lors de chaque tournoi, nous avons beau avertir les équipes sur la discipline. Malheureusement, il y a toujours des écarts de route de la part de certains. Ces cartons rouges sont les deux seules fausses notes du tournoi. Personnellement, je préfère retenir le match Brive-Grenoble où Brive a été mené 190. avant de s’imposer 21-19. » Malemort 2018 restera un beau millésime, le Racing, un beau champion et La Rochelle, un très brillant finaliste.