TOUS LES FEUX SONT AU VERT
DE RETOUR À L’ENTRAÎNEMENT DEPUIS QUATRE SEMAINES, LES NEVERSOIS SE PRÉPARENT AVEC SÉRIEUX ET OPTIMISME.
Avec Massy, Nevers est le club de Pro D2 qui a repris le plus tôt le chemin de l’entraînement. Le 22 mai, le collectif jaune et bleu s’est ainsi retrouvé sur les installations du Pré-Fleuri, bien décidé à ne pas perdre une seconde dans sa préparation. « Nous sommes restés ensemble une petite semaine après le dernier match de la saison, puis les garçons ont pris quatre semaines de vacances, comme le prévoit le règlement de la Ligue, précise Xavier Péméja. J’aime bien reprendre plus tôt et couper, ensuite, de temps en temps. » Les Jaunets viennent donc d’accomplir une séquence de travail de quatre semaines et sont en congés ce lundi, pour sept jours. Un rythme qui ressemble fortement à celui qui transpire de l’ébauche du calendrier dévoilé par la Ligue… Mais ce n’est pas ce qui a motivé l’encadrement neversois. Le technicien azur et or fronce d’ailleurs le sourcil à l’évocation du programme concocté la saison prochaine : « On nous propose des blocs de quatre matchs entrecoupés d’un week-end de pause. Nous aurions aimé qu’on nous dise pourquoi. De cinq, nous étions passés à six la saison dernière et c’était trop. Là, nous passons de six à quatre. Si nous l’avions su, nous aurions peut-être recruté deux joueurs de moins. »
PERSONNE EN RETARD
Les recrues, qui seront en terre nivernaise le 1er juillet, découvriront un club porté par une belle dynamique. « Nous sommes dans la continuité de l’exercice précédent, où nous avions fini forts. Cette fois, nous n’avons pas eu à chambouler le groupe, ce qui facilite beaucoup de choses. Le staff connaît les joueurs et eux se connaissent. De plus, tout le monde était à l’heure pour la reprise. Pas de retard d’avion et chacun avait bossé pendant la trêve. Ça fait plaisir à voir. » Si l’entrée en matière dans le monde du Pro D2 avait été plombée par les blessures, ce coup-ci, seule l’absence de Jonathan Garcia est à déplorer. Le pilier droit, opéré d’un genou, poursuit sa rééducation. « Il est dans les délais, même un peu en avance », souligne Péméja avec satisfaction. L’encadrement, lui non plus, n’a pas subi de grands bouleversements. Une stabilité gage de sérénité. Coenraad Basson, qui a raccroché les crampons en cours de saison dernière, est désormais en charge du secteur défensif. Le boxeur Bilel Latrèche viendra distiller son savoir en matière de préparation mentale. Pour le reste, la progression fait l’effet d’une évidence dans un club où, selon les propres termes de son manager général, « tous les feux sont au vert ».
CIRCUIT ET BASE AÉRIENNE
Après être monté crescendo lors du championnat précédent, au cours duquel ils se classèrent troisièmes sur les dix dernières rencontres, les Nivernais veulent désormais lutter avec les meilleurs. Leur septième place finale leur a ouvert l’appétit… Dans les installations rutilantes du Pré-Fleuri et en attendant que la rénovation totale de la pelouse soit achevée, ils ont entamé leur préparation avec sérieux et décontraction, en usant de tous les moyens mis à leur disposition. Et même un peu plus… Admiratif de l’action du président Régis Dumange, Péméja n’oublie pas la journée que « le patron a offerte à toute la troupe, sur le circuit de Magny-Cours ». Au volant de bolides survitaminés, ils ont assouvi un rêve de gosse. « Moi à 58 ans, je me suis éclaté (rires) ! Les joueurs étaient enchantés. » Des sourires et du plaisir mais aussi du copieux au menu. Mercredi, jeudi et vendredi dernier, les Neversois sont allés se changer les idées sur la base aérienne d’Avord, dans le Cher. Un stage de cohésion qui revêt une importance capitale pour Péméjà et sa bande. « Ils ont entendu d’autres ordres que ceux du staff et se sont retrouvés dans des situations inconnues. Il est toujours très intéressant d’observer la réaction de chaque individu et du groupe. J’ai vécu ça avec Bayonne, Bourgoin et Montauban. Nous n’avions pas encore pu le mettre en place ici. C’est chose faite. La solidarité, l’entraide et des règles de vie strictes : il existe dans l’armée des valeurs communes au rugby. »
Fort de son expérience et sa capacité à diriger des hommes, Xavier Péméja décortiquera le bilan que lui ont dressé les gradés de la BA 702. Même s’il sait déjà à quoi s’attendre : « Ça m’aurait surpris qu’ils m’aient dit que ce groupe ne tient pas la route. »