Midi Olympique

« C’est mon premier contrat profession­nel »

APRÈS UN PRÊT À CARCASSONN­E, L’EX-BORDELAIS A TROUVÉ, NON SANS MAL, UN CONTRAT CHEZ LE PROMU.

- Propos recueillis par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

Il avait été champion de France espoirs avec l’UBB en 2016. Il a joué un match en Top 14 la saison suivante, puis vingt-six matchs de Pro D2 avec Carcassonn­e cette saison. Gauthier Bruté de Rémur (22 ans) vient de signer à Bourg-en-Bresse. C’était l’occasion de mettre un coup de projecteur sur le destin de ce talonneur qui fait son apprentiss­age au plus haut niveau et qui découvre les contrainte­s et les cruautés du profession­nalisme.

Que faut-il penser du championna­t de Pro D2 que vous venez de découvrir ?

Il tape dur, il est solide et long. Il faut donc avoir un gros effectif. Avec Carcassonn­e, en une saison, j’ai vécu beaucoup d’émotions. Et j’ai beaucoup appris. Nous avons passé beaucoup de temps dans la zone rouge mais nous avons su réagir en équipe pour nous sauver. C’est ce que je retiens.

Pourquoi n’êtes vous pas resté à Carcassonn­e ?

L’an passé, j’étais prêté par Bordeaux et j’avais un contrat espoirs. Quand je suis arrivé, il y avait déjà Luc Bissuel et Thomas Sauveterre sous contrat profession­nel. Si j’étais resté à Carcassonn­e, j’aurais dû avoir, moi aussi, un contrat pro et entrer donc dans la masse salariale. Mais ils ont préféré faire signer le jeune Maxime Castant comme troisième talonneur. Ils m’ont dit qu’ils auraient aimé me garder mais que ce n’était pas possible, ils avaient déjà ce qu’il fallait.

Vous vous êtes retrouvé au chômage…

Oui, pendant deux semaines.

Est-ce que ce fut stressant ?

Oui car on passe par toutes les étapes. On est contacté par des clubs, on y croit et puis ça ne se fait pas. C’est stressant et pas seulement pour nous. Il faut penser à notre entourage. Par exemple, j’ai une compagne depuis quatre ans et ce ne fut pas facile pour elle de vivre cet environnem­ent de non-stabilité. Mais d’un autre côté, c’est ce que l’on choisit en devenant profession­nel.

On a parlé de vous à Bayonne…

Oui j’ai eu des contacts mais la presse m’a annoncé un peu tôt et ça aurait pu me coûter cher vis à vis de deux ou trois clubs. Mais j’ai deux agents qui travaillen­t avec moi et nous nous somme battus. Et finalement la propositio­n de Bourg-enBresse est venue. Je suis allé là-bas pour visiter les installati­ons et surtout me présenter car il s’agit d’un club qui accorde de l’importance à l’humain. Ils ne voulaient pas me faire signer sans m’avoir rencontré. Je leur ai dit que je voulais qu’on me donne ma chance, comme à Carcassonn­e, et on verra. Mais je sais qu’ici, il y a deux garçons qui ont plus d’expérience que moi (Clément Jullien et Quentin Traversier, N.D.L.R.).

Qu’avez vous appris en Pro D2 ?

Je suis plutôt tourné dans le jeu mais en conquête, cela ne s’est pas trop mal passé même s’il y a toujours des choses à régler. J’ai pas mal appris au niveau de la roublardis­e, notamment

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