Midi Olympique

« Peut-être même que je serai meilleur après »

BLESSÉ, L’INTERNATIO­NAL PREND SON MAL EN PATIENCE ET TRAVAILLE DUR POUR REVENIR AU MÊME NIVEAU, ALORS QU’IL EFFECTUAIT UNE EXCELLENTE SAISON.

- Propos recueillis par Émilie DUDON emilie.dudon@midi-olympique.fr

Comment allez-vous ?

Ça pourrait mieux aller… J’ai été opéré il y a quatre semaines mais j’ai dû subir une nouvelle interventi­on il y a quinze jours en raison d’une infection nosocomial­e. Cela peut arriver à n’importe qui, n’importe quand et c’est assez fréquent chez les sportifs. Il fallait nettoyer l’articulati­on. Voilà, c’est fait et je reprends petit à petit.

Cette seconde interventi­on a-t-ell retardé votre rééducatio­n ?

Pas du tout. Les étapes restent les mêmes. Au contraire, mon genou va mieux. Je me suis remis au travail.

Avez-vous déjà une date de retour à la compétitio­n en tête ?

On peut revenir d’une telle blessure en six mois mais je préfère ne pas me fixer de date. Je reviendrai sur le terrain quand je serai prêt et quand je serai à 100 %. Je ne veux pas précipiter les choses et me poser 10 000 questions. J’ai envie de revenir le plus vite possible mais surtout le mieux possible.

Une grosse blessure comme celle-là est-elle aussi l’occasion de reposer le corps et de se régénérer ? Ce qui est difficile à faire en enchaînant les saisons...

Forcément. Il n’y a pas de chocs, tout un tas de petites choses peuvent être bénéfiques pour le corps pendant une convalesce­nce comme celle-là. On peut se remettre complèteme­nt des commotions aussi, par exemple. N’empêche, cela reste pénible à vivre quand même…

Est-ce la plus grosse blessure que vous ayez subie ?

Non, j’avais été gravement blessé aux vertèbres quand je jouais à Bordeaux. J’avais également été absent six mois. C’était complèteme­nt différent, je n’avais pas d’enfants à l’époque et je n’en étais pas à ce stade de ma carrière.

Comment gérez-vous la blessure ?

C’est dur. J’ai raté les deux plus gros matchs de la saison… Mais j’essaie de prendre les choses du bon côté, je profite de ma famille et des week-ends que je peux passer avec elle.

Vous aviez notamment manqué la finale de Coupe d’Europe juste après votre blessure. Était-ce plus ou moins difficile à vivre que ce que vous escomptiez ?

Sur le coup, je m’étais fait à l’idée et ça s’était assez bien passé finalement. Mais avec le recul, je me dis que j’ai manqué quelque chose de fort. Mais c’est la vie et il y a des choses plus graves. J’espère jouer d’autres rendez-vous de ce genre !

N’est-ce pas d’autant plus frustrant que vous réalisiez l’une de vos meilleures saisons ?

J’étais en grande forme, on ne va pas se le cacher. J’avais joué tout le Tournoi des 6 Nations et fait des grands matchs avec le Racing, où j’avais réussi à être capitaine en l’absence de Dimitri

C’est un vrai coup d’arrêt... Mon objectif est de revenir au même niveau. Je vais tout faire pour et je sais que j’en suis capable. Si je fais les mêmes choses, pourquoi aurais-je tout perdu en six mois ? Peut-être même que je serai meilleur après, plus fort dans la tête et dans d’autres domaines que j’aurai le temps de travailler. (Szarzewski, N.D.L.R.).

Allez-vous partir en vacances malgré tout ?

Je serai à Arcachon tout le mois d’août mais je ferai de la rééducatio­n tous les matins. Je ne peux pas couper. J’aurai sûrement une semaine de vacances en novembre, comme tout le monde.

 ?? Photo Icon Sport ?? L’internatio­nal tricolore Maxime Machenaud (29 ans, 36 sélections) s’est donné une rupture des ligaments croisés d’un genou en avril contre Bordeaux-Bègles.
Photo Icon Sport L’internatio­nal tricolore Maxime Machenaud (29 ans, 36 sélections) s’est donné une rupture des ligaments croisés d’un genou en avril contre Bordeaux-Bègles.

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