Midi Olympique

« Je veux m’imprégner de la culture rochelaise »

MARC ANDREU - Ailier du Stade rochelais AVEC CLASSE ET UNE HUMILITÉ QUI L’HONORE, MARC ANDREU A PRIS LE TEMPS DE REVENIR SUR LA NOUVELLE SAISON QUI L’ATTEND SOUS LES COULEURS DE LA ROCHELLE. COMME À SON ACCOUTUMÉE, LE JOUEUR N’AIME PAS ÊTRE AU CENTRE DES

- Propos recueillis par Paul ARNOULD

Comment s’est passée cette reprise avec le groupe ?

Je suis arrivé dimanche à La Rochelle. J’ai rencontré le groupe lundi. On sent qu’il y a une chouette ambiance et je suis content du tout début de mon adaptation, même si comme chaque reprise, ça « pique » un peu. Mais c’est normal, après les vacances il faut se remettre dedans.

Le vieux port de La Rochelle n’a déjà plus de secret pour vous ?

J’ai déjà bu deux-trois « Perrier » sur le port oui (sourire). Petit à petit je vais découvrir la ville. J’ai déjà reçu quelques messages très positifs sur les réseaux sociaux. Ça m’a touché. Je n’ai jamais été trop apprécié lorsque j’arrivais dans un nouveau club et je suis content d’être accueilli comme cela.

Qu’est-ce qui vous a motivé pour signer à La Rochelle ?

Ma rencontre avec Xavier (Garbajosa, l’entraîneur des trois quarts, N.D.L.R.) a été décisive. Son discours m’a beaucoup plu. Xavier me voulait vraiment dans son équipe, je me suis senti désiré. En plus, ma famille était contente de découvrir cette région. Le projet du Stade rochelais me plaît vraiment.

Le départ de Patrice Collazo n’a rien changé dans votre choix ?

Je suis arrivé après le départ de Patrice. Le départ d’un entraîneur, c’est la vie d’un club de très haut niveau. Je ne sais pas du tout comment cela se passait la saison dernière, mais en regardant les résultats des dernières années, il est évident qu’il a fait du très bon travail. Après pour moi, son départ n’a rien changé et ne m’a pas perturbé, d’autant que c’est surtout avec Xavier que j’ai discuté du projet et de mon arrivée.

Un mot sur Jono Gibbes, le nouveau manager néo-zélandais qui arrivera en novembre…

Je ne l’ai jamais rencontré. Mais j’en ai souvent entendu parler par mes potes clermontoi­s. Ils en étaient très contents. Maintenant, on va apprendre à le connaître quand il arrivera.

La ferveur du public rochelais a-t-elle joué également dans votre décision ?

À La Rochelle, les supporters sont incroyable­s, de vrais « aficionado­s ». C’est quelque chose d’énorme. Je l’ai vécu dans la peau de l’adversaire et j’ai hâte de le vivre en tant que joueur du Stade. C’est le sport numéro un de toute la région. J’ai hâte de partir sur un nouveau cycle.

Justement, dans ce nouveau projet, quel rôle souhaitere­z-vous occuper ?

Je veux d’abord bien m’intégrer dans le groupe. Il a un peu changé mais l’ossature reste la même. Les mecs se connaissen­t très bien, ils ont des repaires ensemble. À mon poste, il y a une très belle concurrenc­e et je vois ça comme une bonne chose. Ça serait mal venu d’arriver et de dire : « Je veux être

titulaire. » Non, je ne suis pas comme ça, ma priorité c’est de m’imprégner de la culture rochelaise, de son jeu. Je veux apprendre de mes nouveaux coéquipier­s et pourquoi pas leur apporter mon expérience.

Votre belle fin de saison avec le Racing est-elle à l’origine de cette opportunit­é de rebondir dans un club qui ambitionne les phases finales ?

Je pense que c’est un tout. Peutêtre que ma fin de saison joue. J’ai essayé de montrer que j’avais toujours un niveau correct. Vous savez, dans la vie d’un sportif de haut niveau, il y a des hauts et parfois des bas. Même quand tu n’es pas titulaire, si le coach t’appelle et que tu réponds présent, il sait après qu’il peut compter sur toi. Dans le rugby d’aujourd’hui, c’est difficile physiqueme­nt de faire trente matchs dans la saison à fond. Tout le monde a besoin des autres. Si tu tires l’équipe vers le haut, que tu aides les copains, ils te le rendront sur le terrain. C’est comme cela que je fonctionne.

Quels sont tes objectifs personnels et du club ?

Comme je l’ai dit, mon objectif c’est de bien m’adapter à ce super groupe. Après on verra. Nous sommes tous des compétiteu­rs donc nous voulons gagner les matchs. Continuer la belle progressio­n du club et rendre heureux les supporters rochelais.

À 32 ans, n’est-ce pas lassant de devoir toujours faire ses preuves, prouver son niveau ?

Ça ne me dérange pas. C’est dans mon tempéramen­t. En tant que sportif de haut niveau, si tu es bon tu joues. Je regardais il n’y a pas longtemps l’émission télévisée sur Kylian Mbappé (le jeune footballeu­r de l’équipe de France, N.D.L.R.). Il disait qu’il n’y avait pas d’âge pour jouer. Ça fonctionne dans les deux sens. Ce n’est pas parce que tu es plus vieux, vers la fin de ta carrière que tu peux jouer seulement dix matches. Après, si tu commences à te freiner, à te mettre moins d’objectifs, le mieux c’est d’arrêter le haut niveau et d’aller jouer avec les copains à un niveau inférieur.

C’est votre dernier défi ?

Je ne sais pas, l’avenir le dira. Je ne cours pas après des contrats. Si mon corps me dit que c’est stop, j’arrêterais. Pour le moment, je viens d’arriver et je veux tout faire pour remercier La Rochelle et les dirigeants de la chance et l’opportunit­é qu’ils me donnent. Je n’ai pas envie qu’on dise après mon passage : « Marc il est venu, il est reparti. » Non j’ai envie de prouver pour ce club, le groupe, les entraîneur­s et les supporters.

« J’ai essayé de montrer que j’avais toujours un niveau correct »

Marc ANDREU

Ailier de La Rochelle

 ?? Photo M. O. - D. P. ?? Après cinq saisons passées sous le maillot du Racing 92, Marc Andreu va découvrir La Rochelle.
Photo M. O. - D. P. Après cinq saisons passées sous le maillot du Racing 92, Marc Andreu va découvrir La Rochelle.

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