51 CHÔMEURS DANS LE RUGBY PRO
À LA VEILLE DE LA CLOTÛRE DE LA PÉRIODE OFFICIELLE DES MUTATIONS POUR L’ENSEMBLE DES CLUBS, CINQUANTE ET UN JOUEURS PROFESSIONNELS SONT ENCORE À LA RECHERCHE D’UNE ÉQUIPE. UN CHIFFRE SUPÉRIEUR À L’AN PASSÉ.
Samedi soir à minuit, la période officielle des mutations sera définitivement close. Elle l’était déjà depuis le 15 juin pour la plupart des clubs mais, comme de coutume, les quatre promus en Top 14 et en Pro D2 ont bénéficié de quinze jours supplémentaires pour boucler leur recrutement. À la veille de cette deadline, soixante-douze noms figurent sur la liste des joueurs sans club recensés par Provale (voir ci-contre), dont cinquante et un professionnels. Parmi eux, Arnaud Héguy, Sisaro Koyamaibole, Akapusi Qera,Terry Bouhraoua, Florian Cazenave ou encore Marvin O’Connor. Comme de coutume également, une période de mutations supplémentaire a été fixée par la LNR, durant laquelle ceux qui seront recrutés ne seront pas considérés comme joueur supplémentaire, joker médical ou joueur additionnel. Elle s’étendra du 10 juillet au 31 août.
UNE FORMATION À BORDEAUX DU 2 AU 6 JUILLET
D’ici là, onze « chômeurs » participeront à un stage organisé par Provale de lundi à vendredi, à Bordeaux. Il s’agit de Benjamin Lapeyre, Saia Fekitoa, Paul Couet-Lannes, Robinson Caire, Ignacio Mieres, Martin Chappesoni Restano, Matthieu Ugena, Johannes De Bruin, Lorenzo Cittadini et Jean-Baptiste De Clercq. Contrairement à ce qui se faisait il y a quelques années, pas de match cette fois mais une vraie formation destinée à les rendre autonomes pour retrouver un club, se préparer physiquement ou encore les accompagner dans la mise en place de leur après carrière. Ainsi, des cours de diététique ou de préparation physique et mentale seront dispensés pendant les cinq jours en présentiel à Bordeaux. Les joueurs bénéficieront ensuite de quatre semaines de cours à distance et de suivi individuel. Le syndicat aurait souhaité en accompagner plus - une trentaine d’entre eux était intéressée - mais cette formation entre dans le cadre d’un appel d’offres de l’OPCA (organisme en charge de collecter les obligations financières des entreprises en matière de formation professionnelle) de la branche sport. Ainsi, Provale a été soumis à des contraintes, de nombre (quinze joueurs maximum) et de lieu par exemple.
Au 7 juillet, on dénombrait vingt-huit joueurs à la recherche d’un club. Presque deux fois moins qu’aujourd’hui. Cela peut notamment s’expliquer par le fait que les dates officielles de la période de mutations supplémentaire accordée par la Ligue n’avaient pas encore été communiquées officiellement. Ainsi, tous les chômeurs - qui doivent obligatoirement figurer sur la liste de Provale pour pouvoir en bénéficier - ne s’étaient pas encore fait connaître auprès du syndicat.