Immersion à Saint-Lary
EN STAGE JUSQU’À CE VENDREDI MATIN À SAINT-LARY-SOULAN (65), LES CORRÉZIENS ONT MÊLÉ ACTIVITÉS HORSRUGBY ET ENTRAÎNEMENTS POUR CONSOLIDER LA COHÉSION DE GROUPE. RAFRAÎCHISSANT.
En ce mardi matin, sur les installations du stade Sainte-Marie, antre réservées habituellement aux rugbymen du club de SaintLary-Soulan présidé par JeanMarie Mir (Fédérale 3), les Brivistes n’ont pas une minute de répit. Séparés en deux groupes, avants et troisquarts ont pris tôt leur petit-déjeuner au très cosy hôtel Mercure Sensoria, là où ils sont logés durant une semaine. Ils suivent avec attention les consignes du nouveau manager Jeremy Davidson et de ses adjoints, Didier Casadéï (en charge des avants) et Jean-Baptiste Péjoine (en charge des troisquarts). L’ancien deuxième ligne irlandais s’est positionné sur le joug de la mêlée et donne de la voix tandis que ses avants fournissent l’effort et suent à grosses gouttes. Exception faite du troisième ligne Otar Giorgadze, recruté à Clermont, et toujours en sélection géorgienne (avec le pilier Karlen Asieshvili, et le demi de mêlée Vasil Lobzhanidze) quasiment toutes les nouvelles têtes sont à pied d’oeuvre sous le soleil pyrénéen. Beaucoup de regards se tournent vers Stuart Olding. L’international irlandais (25 ans, 4 sélections), recrue phare de ce CABCL version 2018-2019 paraît déjà à son aise. Même lorsqu’il s’agit de s’exercer face aux perches avec le jeune demi de mêlée David Delarue et l’expérimenté Samuel
Marques. Au point de déclencher en fin de séance un « Ireland’s Call » entonné par le talonneur François Da Ros. Les sourires et les chambrages ne se font pas attendre. Retenus en sélection avec les Fidji, le troisième ligne Dominiko Waqaniburotu et le centre Seva Galala ne sont quant à eux pas encore là pour échanger avec Peceli Nacebe, leur compatriote prêté par l’Union BordeauxBègles. « Il y avait trois objectifs à organiser ce stage : d’abord trouver la cohésion du groupe avec pas mal de changements dans le staff et chez les joueurs. C’est bien de regrouper tout le monde ensemble et de commencer à se connaître. Le deuxième but et le troisième but sont connectés désormais : il s’agit de mêler la préparation physique et le rugby. Nous mettons en place les codifications de conquête, et celles des schémas de jeu. En même temps, on essaie de mettre du physique en place pour avoir la caisse pour une saison très longue de Pro D2 », annonce Davidson, nouveau patron du sportif.
RANDO, BOULOT, ARAPAHO
Et justement s’ils avancent sur le plan sportif, le staff qui s’est doté d’un nouveau manager de la performance en la personne d’un autre irlandais,Tristan Sharp (ex Stade français et Connacht), n’épargne rien à ses joueurs. Les Corréziens sont rentrés dans le vif du sujet à leur arrivée à Saint-Lary. Une randonnée de deux jours avec une nuit passée au refuge de La Glère, un belvédère sur le massif granitique de Néouvielle a soumis les organismes à rude épreuve. Mercredi un parcours de canyoning a offert son lot de sensations fortes alors que mardi, moment de réconfort, un pique-nique organisé en haut des pistes à plus de 2 200 mètres avec montée en téléphérique puis télésièges leur a permis d’observer le panorama magnifique qui surplombe la station. Là-haut, staff et joueurs ont partagé autour d’un barbecue où pas moins de 30 kg de côtes de porc, 8 kg de boeuf, 7 kg de saumon et un tas d’autres victuailles avaient été préparés par Jean-Marie Mir et ses équipes. Le staff technique corrézien s’est même permis la descente en arapaho, un VTT trottinette prêté par l’Office des Sports et de montagne de Saint-Lary. « C’est la première fois qu’on vient là. Nous n’avons pas l’habitude de travailler dans de tels cadres idylliques et c’est vraiment agréable d’avoir tout cela à notre disposition pour travailler du mieux possible. Ça fait un bien fou, ça casse les routines que nous avions
les dernières années » (l’équipe avait l’habitude de partir en stage à Bugeat et à l’île de Ré, N.D.L.R.), nous glisse le polyvalent trois-quarts Thomas Laranjeira, prêt à entamer sa septième saison avec l’effectif professionnel, fortement rajeuni et passé de 29 ans à 25 ans de moyenne d’âge. Un effectif qui apprend à se connaître à haute altitude, le tout sous le signe de la concentration et de la bonne humeur.