Un drôle d’avant-match
L’ANCIEN SÉLECTIONNEUR DE L’AFRIQUE DU SUD, PETER DE VILLIERS, AUJOURD’HUI EN POSTE AU ZIMBABWE MÉCONTENT DE L’ACCUEIL FAIT À SA SÉLECTION EN TUNISIE, SE SERAIT SERVI DE CLICHÉS PUBLIÉS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX POUR JETER L’OPPROBRE SUR LES ORGANISATEURS D
Les images ont fait le tour de la planète en quelques heures, suscitant d’ailleurs une vive émotion partout ! Les joueurs de l’équipe nationale de rugby du Zimbabwe contraints de dormir dans une rue de Béjà en Tunisie. Très vite les condamnations pleuvent sur la Fédération tunisienne, qui n’aurait pas mis à disposition des conditions d’accueil décentes.
La polémique entre la sélection zimbabwéenne et la Tunisie a débuté dès le débarquement des « Sables » - surnom des joueurs du Zimbabwe. Ces derniers doivent disputer ce samedi la deuxième journée de la Gold Cup africaine à Monastier. Seulement à son arrivée, l’ensemble de la délégation refuse de payer les frais de visas d’entrées sur les territoires tunisiens (60 dinars par personne, soit environ 20 euros). Après plusieurs heures d’attente et de négociations, la sélection zimbabwéenne a pu quitter l’aéroport avant la fin de la procédure pour se rendre à un dîner de bienvenue organisé en début de soirée. Après quoi, la délégation a pu rejoindre l’hôtel retenu par la fédération tunisienne pour l’ accueillir durant tout le séjour. À noter que celui-ci répondait au cahier des charges fixé par la confédération africaine (Rugby Afrique), et qu’il a servi aussi à loger l’ensemble des officiels de la rencontre mais aussi les arbitres (hôtel deux étoiles, homologué par le ministère du tourisme).
LES OFFICIELS SONT RESTÉS À L’HÔTEL
Après le dîner, il semble qu’un problème d’hygiène ou de conformité d’une salle de bain d’une chambre d’un joueur ait provoqué le scandale. Le ton monte rapidement, et Peter De Villiers, l’ancien sélectionneur de l’Afrique du Sud aujourd’hui patron du Zimbabwe, demande à ses troupes de quitter l’établissement en plein milieu de la nuit ! Il prend alors des photos montrant ses joueurs dormant sur le trottoir au petit matin. La Fédération tunisienne lui avait pourtant assuré que lui et sa délégation seraient surclassés dès le lendemain, ce qui fut fait dès 6 h 30. Par communiqué ce mercredi elle a exprimé son profond regret pour tout ce qui s’est passé et déplore fermement les agissements antisportifs et antiéthiques de la délégation Zimbabwéenne qui ne reflètent pas les liens solides d’amitié entre les deux pays. Joint par téléphone, le président de Rugby Afrique, Aziz Bougja, a déploré « cette très mauvaise publicité pour le rugby africain dont on ne parle jamais et qui pourtant existe et se développe. » Selon lui, la bonne foi des Tunisiens n’est pas en cause. « Les arbitres sont restés dans cet hôtel, le Zimbabwe a été surclassé. » En fin de semaine, les esprits semblaient s’être calmés.