SANS FIORITURES
LORENZO CITTADINI, JEAN-BAPTISTE DE CLERCQ, MATTHIEU UGENA : ILS ONT APPRIS LEURS LICENCIEMENTS DE MANIÈRE DIFFÉRENTE MAIS SANS MÉNAGEMENTS. POUR CEUX QUI EN DOUTAIT ENCORE, LE RUGBY PROFESSIONNEL NE FAIT PLUS DE SENTIMENTS.
Ils l’ont appris par des bruits de couloirs et après, il y a eu la fameuse soirée « Révolution ». Souvenez-vous, en mai dernier, après cette fameuse soirée, le Stade français se séparait de près d’une vingtaine de joueurs. Pour Lorenzo Cittadini, c’était plutôt cavalier : « Je suis allé à la soirée. Je me suis monté sur l’arène avec les joueurs. Le jeudi matin, j’étais à l’aéroport pour partir en Italie et mon agent a reçu un texto qui expliquait que je devais chercher un autre club. Je l’ai appris donc assez tard. Après, nous avons trouvé un accord le 18 juin. Cela s’est réglé mais c’est évidemment plus compliqué maintenant pour chercher un club. Aujourd’hui, le rugby, c’est plutôt du business. Tout est possible. »
LETTRE RECOMMANDÉE
Pour Matthieu Ugena, dix ans au club, ce fut encore plus rude, façon DRH. « Je revenais de vacances, c’était le 14 juin, explique le jeune troisième ligne. La reprise était le 18. Et j’ai reçu une lettre recommandée comme quoi j’allais avoir un entretien préalable de licenciement. Je n’étais pas du tout au courant. Je n’avais même pas entendu de bruits de couloir. Forcément, j’étais choqué et, surtout, avec une fin des mutations le 15 juin. J’étais un peu scotché. Après, il y a les procédures de licenciement qui sont pas très drôles, surtout quand c’est ton club et que tu ne te voyais pas partir. »
Pour Jean-Baptiste De Clercq, l’affaire à été plus humaine : « J’étais en fin de contrat mais, honnêtement, il m’ont dit bien en avance que l’aventure allait s’arrêter. Les dirigeants ont été assez corrects. Mais j’ai eu le malheur de me casser une clavicule. Du coup, j’ai peu joué. Avec les personnes qui étaient en fin de contrat, ils ont été « cool » et l’ont annoncé en décembre. »
Le Stade français cette année, Montpellier Hérault l’an dernier, les ruptures de contrats deviennent un bien mauvaise habitude du rugby. Et un véritable traumatisme pour les joueurs.