Midi Olympique

AMBITIEUX, PAS REVANCHARD­S

LES JOUEURS DE L’AIN BOUCLENT LEUR PREMIÈRE SEMAINE DE PRÉPARATIO­N AVEC DÉJÀ À L’ESPRIT L’OBJECTIF À ATTEINDRE.

- Par Jean-Pierre DUNAND

Du lundi matin au vendredi midi, on construit les corps et le jeu. Du vendredi midi au samedi, nous nous attachons à bâtir notre groupe. » Deux phrases suffisent à Adrien Buononato pour tracer les contours du premier acte de la préparatio­n engagée par Oyonnax Rugby depuis le début de semaine. Ainsi, après avoir passé quelques heures appliquées dans les installati­ons de l’Oyomen Factory, depuis lundi, les joueurs et leur staff vont changer d’horizon en cette fin de semaine. Au programme, des activités ludiques, souvent très éloignées du rugby, mais aussi un bivouac pour mieux tisser de nouveaux liens. « Le choix des lieux et des activités appartient aux nouveaux venus dans le staff. Chaque semaine, l’un d’eux devra définir le programme du mini-stage du week-end. Cela doit leur permettre de très vite s’intégrer dans notre environnem­ent », explique le directeur sportif de l’USO qui avec son adjoint, Manny Edmonds, a décidé de ne pas inscrire au programme estival un stage en altitude. « Nous avons ce qu’il faut dans le HautBugey, mais l’idée d’un stage à Val d’Isère n’est pas écartée. Il constituer­a notre récompense de fin de saison si nous nous qualifions pour la phase finale. »

CELLULE « OYO ÉLITE »

Derrière cette projection se dessine clairement l’objectif visé par Oyonnax rugby et ciblé dès la reprise. Dès jeudi passé, jour des retrouvail­les et de la première prise de contact, le sujet a été évoqué de manière informelle autour d’un barbecue. Le vendredi il s’est retrouvé au coeur du débat avec, pour mieux fixer les idées de chacun, la projection d’un film. « Ce petit montage évoquait la saison passée. Il a rappelé à ceux qui étaient déjà là des choses douloureus­es. Il a aussi permis aux nouveaux venus de comprendre la frustratio­n laissée. Quand nous nous sommes quittés, nous n’étions pas bien. Personne n’a oublié. Mais aujourd’hui ce n’est pas un esprit revanchard qui nous porte, c’est juste l’ambition de réussir quelque chose ensemble », révèle Adrien Buononato.

Depuis lundi, le groupe a pris ses marques, d’autant plus aisément que 25 joueurs étaient déjà présents l’an passé. Mais audelà de cette relative continuité, des nouveautés s’imposent, à commencer par la mise en place de la cellule « Oyo élite ». Encadrée par Vincent Ouzet, épaulé par Viliami Ma’afu et Maurie Fa’asavalu, elle regroupe douze jeunes joueurs, prêts à grossir les rangs d’un groupe profession­nel ramené à trente-trois unités. Le staff a lui aussi évolué dans son organisati­on pour être désormais conduit par un binôme. « Avec Manny nous sommes responsabl­es de la performanc­e, c’est-à-dire du jeu, de l’équipe et des résultats », résume Adrien Buononato.

Pour définir ces nouveaux axes de travail, mettre en place un nouveau cadre, il a fallu travailler bien en amont de la date de reprise. La semaine passée, les joueurs ont pris connaissan­ce des nouvelles dispositio­ns adoptées, avant eux aussi de se remettre au travail. Le retour en Pro D2 est aujourd’hui accepté et cette reprise s’est faite dans la sérénité, à l’image de l’ouvreur Ben Botica, casquette vissée sur la tête, comme à son habitude, et sourire aux lèvres. « Le fait que des joueurs comme Ben choisissen­t de rester à Oyonnax, alors qu’ils avaient d’autres possibilit­és, nourrit l’ambition qui anime le groupe », retient Adrien Buononato qui moins d’une semaine après la rentrée a déjà tiré un constat « les joueurs ont de l’appétit ».■

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Photo J.-P. D. Le travail a repris à l’Oyomen Factory en deux phases pour ce début de reprise. Pour la suite, joueurs et staff vont changer d’horizons.

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