Midi Olympique

« Gagner le respect des autres équipes »

APRÈS UNE PREMIÈRE EXPÉRIENCE D’ENTRAÎNEUR-ADJOINT À OYONNAX, LE GÉANT CANADIEN A PRIS LES COMMANDES DU CLUB PROVENÇAL QU’IL COMPTE BIEN INSTALLER DURABLEMEN­T EN PRO D2.

- Propos recueillis par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr

Où en êtes-vous dans la reprise ?

Nous avons recommencé à travailler depuis cinq semaines maintenant, avec des anciens du club ainsi que quelques nouveaux qui ont pu nous rejoindre dès le mois de juin. On sait que le niveau de Pro D2 augmente chaque année, et nous ne voulions pas être en retard. Nous avons commencé à préparer ceux qui le pouvaient plus tôt. Il ne manque à présent plus qu’un joueur, le centre Ed Fidow qui est toujours avec les Samoa. Nous sommes en ce moment en stage à la montagne, à SerreCheva­lier. Ce stage doit nous permettre de commencer à mettre en place notre rugby, car nous avons passé deux jours sur le terrain, à travailler physiqueme­nt, mais surtout à travailler sur la cohésion. Pour ce faire, nous sommes partis mercredi et jeudi en montagne, en nous coupant totalement du monde. On a coupé les téléphones pour nous concentrer sur la cohésion. On a dormi à la belle étoile. Certains ont apporté des tentes, des couchages, etc... on a voulu passer un bon moment ensemble. Nous rentrerons à Aix-en-Provence dans la journée de samedi.

Vous avez pris les commandes de cette équipe, quel diagnostic avez-vous fait du club et du groupe ?

Le club est en plein essor. Le président et l’Associatio­n ont fait d’énormes efforts pour nous mettre dans les meilleures conditions de travail possibles. Le stade va être renouvelé, et beaucoup d’argent a été investi dans du matériel de musculatio­n. Les collectivi­tés nous aident beaucoup aussi. Il y a tout pour rivaliser avec les grosses écuries de Pro D2. En termes d’effectif, je pense que le recrutemen­t a été bon. Le groupe s’est étoffé et nous avons doublé voire triplé les postes clé. Maintenant, nous avons aussi essayé de profession­naliser au maximum notre mode de fonctionne­ment pour gagner le respect des autres équipes de Pro D2 et stabiliser le club dans ce championna­t.

À quoi ressembler­a le jeu de Provence Rugby ?

Il faudra faire un bilan après les premiers matchs, mais nous voulons donner du volume à notre jeu, faire vivre le ballon. Nous n’avons pas encore défini notre style, mais notre système est prêt. L’équipe doit aussi être rude en défense, un peu à l’image du terroir provençal : ici, la nature est dure, sèche, peu de chose pousse. J’aimerais que l’équipe soit à cette image : dure.

Pour la première fois de votre jeune carrière d’entraîneur, vous prenez le poste de numéro un. Était-ce une évolution logique ?

Je ne sais pas si c’est logique, mais j’ai deux très bons entraîneur­s avec moi : Patrick Pézery qui connaît déjà très bien le groupe et Fabien Cibray qui était joueur l’année dernière. Pour ma part, j’essaye de mettre beaucoup d’exigence et de précision dans ce que l’on fait pour tirer l’équipe vers le haut. Nous travaillon­s avant tout en équipe, tout au long de la journée. La seule différence, c’est qu’à la fin de la journée, je suis celui qui tranche les décisions.

Comment avez-vous convaincu Fabien Cibray à devenir entraîneur à plein temps ?

Je lui avais proposé le poste de coach en fin de saison dernière. Il avait refusé, me répondant qu’il voulait continuer à jouer. Mais je l’avais revu quelque temps après et j’avais senti que l’idée avait fait son chemin dans son esprit. Il a fini par accepter de passer à entraîneur à plein temps et je suis très heureux de son choix. J’ai l’impression qu’il a le truc de l’entraîneur en lui : il explique bien les choses, communique bien, se montre toujours très précis. Je suis très heureux de l’avoir avec nous.

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