UN MAINTIEN QUI COMPTE
MAINTENU SPORTIVEMENT POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS TROIS ANS, LE CSV VEUT CONSTRUIRE SUR UNE FIN DE SAISON CANON ET CONTINUER DE SE STRUCTURER EN DEHORS DU TERRAIN.
Depuis 2013, Villefranche-sur-Saône joue le maintien en Fédérale 2. Les deux dernières saisons, le CSV avait relevé le challenge sur tapis vert. En 2016, il devait garder sa place à la relégation de Beaurepaire. En 2017, l’élargissement des poules lui permettait de rester. Cette saison, le maintien acquis sur tapis vert est un grand pas pour un club qui espère en avoir fini d’avoir mangé son pain noir. Tout n’a pourtant pas été rose.
Au contraire, le début de saison a été catastrophique. Après une victoire initiale contre Rumilly, Villefranche-sur-Saône concédait deux larges défaites à l’extérieur, à Pontarlier et Meyzieu, deux concurrents pour le maintien. Puis Voiron venait remporter le 15 octobre un match ouvert à l’Escale (41-40). Lors du match suivant, Jean-Michel Thévenon, passé par Bourgoin et Oyonnax, n’était plus sur le banc. L’association entre le technicien arrivé à l’intersaison et le club ne fonctionnait pas. Xavier Montméat, à la maternité le matin pour la naissance de son dernier né, prenait place sur le banc le 22 octobre à Vinay (9-25). Dans la foulée, la charnière composée de Sébastien Bouillot, de retour dans son club formateur, et Fabio Da Silva, en provenance de Bourgoin, se blessait pour plusieurs mois…
LE CSV ÉTAIT RELÉGABLE ET L’AVENIR PARAISSAIT NOIR.
« Je n’avais jamais repris une équipe en cours de saison, explique Xavier Montméat. J’ai retrouvé Bertrand Nogier avec qui j’avais entraîné des équipes de jeunes. La première étape a été de redonner confiance aux joueurs. Ils perdaient depuis deux ans. » Sur le terrain, deux gamins formés au club, Arthur Collaudin et Thibault Bitter, 36 ans à eux deux, tenaient la baraque à la charnière. Longtemps relégable, l’équipe gagnait finalement six de ses neuf matchs lors de la phase retour, dont quatre lors des cinq dernières journées. L’électrochoc se produisant le 18 février contre Vinay à domicile, un match perdu 24 à 25, après avoir mené 24 à 3 à la mi-temps…
Sur la lancée d’une fin de saison réussie, où l’amalgame entre jeunes formés et joueurs expérimentés a pris, le CSV veut maintenant profiter de l’été pour lancer plusieurs chantiers. Dernière sa poule, la réserve a reçu du renfort, et l’objectif la saison prochaine sera de qualifier les deux équipes. « Nous souhaitons que la réserve soit plus compétitive, que les joueurs amènent plus de concurrents, explique Xavier Montméat. Nous avons signé des joueurs revanchards de Fédérale 1 ou Fédérale 2, d’autres qui ont joué en Fédérale 3. Nous espérons qu’ils seront de belles surprises. »
Avec une des plus grandes écoles de rugby, le CSV veut aussi pérenniser le centre d’entraînement crée l’année dernière. Le responsable, Nicolas Leroy, devrait recevoir le renfort de deux joueurs de l’équipe première, celui du troisième ligne centre et capitaine, Pierre Henri Chalandard, qui passera de mitemps à plein-temps, et de l’ouvreur, Sébastien Bouillot, embauché par le club. Ce dernier sera également le référent des juniors. Sur le terrain contre Rivesaltes, en 2000, lors de la finale du championnat de France de Fédérale 3, à tout juste 17 ans, l’ancien joueur professionnel est un des nombreux maillons qui doit permettre à Villefranche Beaujolais de sortir de nouvelles bonnes cuvées.